D’ailleurs, bien des femmes ont écrit avant moi » : le cas de Laure Conan, à la fois pionnière et héritière

L’autrice examine l’héritage littéraire convoqué dans le roman Angéline de Montbrun à travers le prisme des études sur l’œuvre de Charlotte Brontë. Cette perspective lui permet de reconsidérer l’étiquette de pionnière attribuée à Laure Conan en raffinant encore le système de référence et en isolant...

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Veröffentlicht in:Recherches féministes 2022-06, Vol.35 (1-2), p.95-111
1. Verfasser: Fournier, Virginie
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’autrice examine l’héritage littéraire convoqué dans le roman Angéline de Montbrun à travers le prisme des études sur l’œuvre de Charlotte Brontë. Cette perspective lui permet de reconsidérer l’étiquette de pionnière attribuée à Laure Conan en raffinant encore le système de référence et en isolant des éléments véritablement structurants de cet héritage pour ainsi relever des enjeux particuliers à la pratique de l’écriture des femmes. La critique conanienne s’est beaucoup intéressée à l’intertextualité d’Angéline de Montbrun, mais l’héritage anglais n’a pas encore été examiné en détail. L’utilisation des études brontiennes permet, entre autres, de relever le potentiel métadiscursif de certains éléments du récit à l’égard des conditions d’écriture des femmes, notamment par des structures et des stratégies narratives issues du gothique de Barbe bleue (Bluebeard Gothic). Ce concept montre comment, dans des œuvres écrites par des femmes au xixe siècle, des éléments gothiques sont couplés à des références au conte de Charles Perrault et permet d’ouvrir la question du legs dans l’œuvre de Laure Conan.
ISSN:0838-4479
1705-9240
DOI:10.7202/1099913ar