Voyages et fictions chez Jack Kerouac: Une ethnographie de la franco-américanité?

Résumé S’appuyant sur la définition que Jack Kerouac a donnée de lui-même (« Je ne suis pas un “beat” mais un mystique catholique étrange, solitaire et fou… »), l’auteur lit l’immense oeuvre du « Ti-Jean » de Lowell comme si elle proposait, à travers une ethno-fiction, la mise en scène imaginaire du...

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Veröffentlicht in:Anthropologie et sociétés 2004-09, Vol.28 (3), p.59-89
1. Verfasser: Bibeau, Gilles
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Résumé S’appuyant sur la définition que Jack Kerouac a donnée de lui-même (« Je ne suis pas un “beat” mais un mystique catholique étrange, solitaire et fou… »), l’auteur lit l’immense oeuvre du « Ti-Jean » de Lowell comme si elle proposait, à travers une ethno-fiction, la mise en scène imaginaire du mythe fondateur d’un lignage Canuck, de la chronique généalogique de la migration des Kerouac, de la Bretagne aux États-Unis en passant par le Québec, et de la difficile américanisation d’une famille ouvrière, catholique et de langue française dans un des « Petits Canadas » des États-Unis. L’article démontre que l’image de « Beatnik » ne fait pas justice à l’extraordinaire créativité littéraire de cet écrivain qui a inventé un style d’écriture automatique inconnu avant lui, qui a mis en mots l’esprit de toute une époque dans un des « grands romans américains » du XXe siècle et qui a réécrit une nouvelle version de la mythologie américaine du voyage. Le monde imaginaire de Kerouac a été celui de l’exploration intérieure comme chez Walt Whitman, celui de l’excès dans l’errance, dans une descente en soi jusqu’à la folie et à la mort dans l’alcool, et enfin, celui du retour compulsif sur l’identité hybride des Franco-Américains dans une Amérique amérindienne. L’auteur montre que la légende franco-américaine des Duluoz a été, pendant quelques années, le mythe du peuple américain.
ISSN:0702-8997
1703-7921
DOI:10.7202/011283ar