Quelques donnees et reflexions sur les mecanismes de resistance a la secheresse a partir des exemples du mais et du tournesol

Parmi les différents sens que revêt la notion de résistance à la sécheresse, nous retenons le sens agronomique, c'est-à-dire l'aptitude à donner des rendements en condition sèche peu inférieurs à ceux obtenus en condition humide. Les travaux présentés ont été suscités par des observations très globales portant sur la variabilité interspécifique ou intervariétale de la tolérance à la sécheresse et ont pour objet de mettre en évidence des mécanismes physiologiques qui puissent expliquer les différences de comportement. Deux exemples de cette démarche sont décrits: - étude du fonctionnement hydrique et de la croissance de 2 variétés de Maïs tolérantes et 2 variétés sensibles à la sécheresse. Les différences de comportement s'expriment pendant la période d'après-sécheresse où l'on observe une reprise accélérée de l'assimilation nette beaucoup plus marquée chez les génotypes résistants que chez les génotypes sensibles. - comparaison Maïs-Tournesol des réponses hydriques et photosynthétiques à une sécheresse de courte durée (quelques heures), induite par un abaissement de la température racinaire en culture hydroponique. Les résultats montrent une analogie remarquable avec ceux observés au champ à l'échelle du cycle de végétation, c'est-à-dire une meilleure tolérance à la sécheresse du Tournesol par rapport au Maïs. Ils semblent s'expliquer par une évolution différente au cours de la progression de la sécheresse, du rapport: (résistance interne au transfert du CO 2 + résistance à la carboxylation)/(résistance de la couche limite + résistance stomatique). En conclusion, nous soulignons la distance existant actuellement entre l'état des travaux théoriques proposant des schémas de résistance à la sécheresse et celui de nos connaissances sur les mécanismes réels inventoriés. De plus, trop souvent, le raisonnement s'appuie sur les caractéristiques du seul comportement hydrique en négligeant les processus de production. Le concept agronomique de la résistance à la sécheresse implique que ces aspects soient pris en compte simultanément.