DU RURAL A L’URBAIN : QUAND LES IMAGINAIRES DE LA VIOLENCE S’EXPORTENT DE L’OUEST AUX QUARTIERS YAOSEHI ET DOUKOURE DE YOPOUGON (COTE D’IVOIRE)
La crise postélectorale ivoirienne de 2010 à 2011 a été l’occasion de heurts et de violences sociales et politiques qui ont été destructeurs dans tout le pays, mais beaucoup plus dans les régions de l’ouest et à Abidjan au sud. Dans cette ville, les imaginaires de violence se sont transposés des ter...
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Veröffentlicht in: | Revue des études multidisciplinaires en sciences économiques et sociales 2019-06, Vol.4 (2) |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | ara |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La crise postélectorale ivoirienne de 2010 à 2011 a été l’occasion de heurts et de violences sociales et politiques qui ont été destructeurs dans tout le pays, mais beaucoup plus dans les régions de l’ouest et à Abidjan au sud. Dans cette ville, les imaginaires de violence se sont transposés des terroirs de l’ouest à Yaosséhi et Doukouré, deux quartiers précaires voisins de la commune de Yopougon. L’article vise à décrire ces imaginaires et expliquer comment ceux-ci se retrouvent dans un contexte urbain comme celui de ces deux quartiers. L’étude s’inscrit dans une approche phénoménologique qui s’appuie à la fois sur des données secondaires et sur des données primaires obtenues à partir d’entretiens semi-structurés. Il en ressort d’une part, que les communautés Wê et Malinké se représentent mutuellement comme des groupes rivaux se disputant la terre en tant qu’enjeu socioéconomique et de pouvoir, et d’autre part, qu’elles appréhendent le champ politique comme une arène de compétition interethnique. L’exportation à Yaosséhi et Doukouré de ces imaginaires ainsi que des violences foncières et politiques de type ethnique qui en résultent, a été possible avec l’accueil des déplacés de guerre venus des terroirs de l’ouest déjà affectés par les brutalités. Elle s’est faite, non seulement en écho à la dynamique de violence à l’ouest, avec pour vecteurs les nouveaux habitants venus de cette région, mais aussi par l’incursion et l’établissement dans ces quartiers, de nouveaux acteurs de violence en majorité Malinké. Le tout a été facilité par la configuration sociale de ce secteur urbain qui, comme à l’ouest, fait cohabiter ces communautés rivales. |
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ISSN: | 2489-2068 |
DOI: | 10.48375/IMIST.PRSM/remses-v4i2.15664 |