Calelhon / Julienne Fraysse : histoires rouergates

Julienne Fraysse (1891-1981), connue du public aveyronnais sous le pseudonyme de Calelhon, a occupé une place importante au sein du Grelh Roergàs, école félibréenne fondée par Henri Mouly et Eugène Séguret en 1921, qui devient également maison d’édition en 1966. Fraysse y a publié, entre autres, Con...

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Veröffentlicht in:Voix plurielles 2022-11, Vol.19 (2), p.83-96
1. Verfasser: Parayre, Catherine
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Julienne Fraysse (1891-1981), connue du public aveyronnais sous le pseudonyme de Calelhon, a occupé une place importante au sein du Grelh Roergàs, école félibréenne fondée par Henri Mouly et Eugène Séguret en 1921, qui devient également maison d’édition en 1966. Fraysse y a publié, entre autres, Contes del papanon (1971), Lo pan tendre (1976-1977), La tèla del temps (1981), Lo temps perdut (1967), ainsi que des œuvres co-signées avec Séguret. Comme le remarque Mouly dans En tutant lo grelh (1965), le choix du terme « grillon », insecte des montagnes (plutôt que la « cigale » méridionale), dans le nom de cette association révèle la volonté chez ses membres d’affirmer son attachement premier au Rouergue et de se contenter d’un statut de « modèste felibrilhon » dans les cercles mistraliens. Auteure, conteuse et enseignante (elle a rédigé un Cours de littérature occitane en 1944), Calelhon exprime dans ses récits autobiographiques, ses poèmes et sa pédagogie une double stratégie. D’une part, engagée et érudite, elle comprend l’intérêt d’une pensée et d’une action commune en faveur de l’occitan et, dans son écriture littéraire, met volontiers en pratique ce que préconise le Félibrige : mettre en valeur les traditions, la langue et la culture populaire. D’autre part, elle prend également soin de cultiver une voix indépendante et décidée, profondément sensible à la condition des femmes, qui se manifeste tout autant dans ses récits autobiographiques et ses adaptations de contes rouergats que dans sa poésie intimiste et dans ses positions sur la langue occitane. Cette double posture que révèlent les textes de Calelhon, rend son oeuvre agréablement autocorrective dans le sens où elle ménage à la fois passé et modernité, humilité et affirmation, vision dépolitisée et pensée politique.
ISSN:1925-0614
1925-0614
DOI:10.26522/vp.v19i2.4105