S’inspirer des expériences passées pour créer la nouvelle politique nationale du Canada en matière d’alimentation dans les écoles : une occasion d’améliorer la santé des enfants
En 1946, les États‑Unis ont lancé le Programme de distribution de repas dans les écoles (National School Lunch Program; NSLP), qui nourrit maintenant environ 30 millions d’enfants chaque année16. Ce commentaire, qui s’appuie sur les expériences passées du NSLP, propose trois secteurs prioritaires po...
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Veröffentlicht in: | Chronic diseases in Canada 2023-09, Vol.43 (9), p.471-476 |
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Hauptverfasser: | , , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | En 1946, les États‑Unis ont lancé le Programme de distribution de repas dans les écoles (National School Lunch Program; NSLP), qui nourrit maintenant environ 30 millions d’enfants chaque année16. Ce commentaire, qui s’appuie sur les expériences passées du NSLP, propose trois secteurs prioritaires pour prévenir les effets pervers et assurer la durabilité d’un programme équivalent en contexte canadien : 1) résister à la privatisation et prioriser la santé, 2) prévenir la stigmatisation en assurant l’accessibilité universelle et 3) assurer l’inclusion et la pertinence culturelles. Résister à la privatisation et prioriser la santé Un programme national de repas scolaires devrait avoir pour principal objectif d’assurer un accès équitable à des aliments nutritifs et de favoriser la santé et le bien‑être des enfants d’âge scolaire. En 1933, une agence fédérale chargée des denrées excédentaires (Federal Surplus Commodities Corporation) a été fondée pour s’attaquer à la double crise de la chute du prix des récoltes et de l’augmentation rapide de la faim chez les enfants en redistribuant les surplus agricoles dans les écoles. Bien qu’un programme national de repas scolaires offre des possibilités de croissance économique par la création d’emplois et la production d’aliments à l’échelle régionale, les expériences des États‑Unis montrent que les décideurs doivent fixer des limites claires pour s’assurer que la santé des enfants demeure prioritaire par rapport aux intérêts agricoles et privés24 25. En décembre 2021, le gouvernement fédéral a demandé à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et à la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, dont les mandats couvrent le système alimentaire et les programmes de sécurité sociale du Canada, d’élaborer une politique nationale en matière d’alimentation dans les écoles et un programme national de repas scolaires28. Prévenir la stigmatisation en assurant l’accessibilité universelle La stigmatisation sociale est une menace en matière de santé publique souvent négligée, alors qu’elle nuit au bien‑être individuel et creuse les inégalités en matière de santé au sein de la population en engendrant de la discrimination et de la réticence à demander de l’aide32 33. La National School Lunch Act a constitué une étape importante du développement du filet de sécurité sociale des États‑Unis, mais sa portée était plutôt limitée en 1946, particulièrement en ce qui concerne les collectivités vulnérables. Bie |
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ISSN: | 2368-7398 2368-7398 2368-738X |
DOI: | 10.24095/hpcdp.43.9.04f |