Analyser du discours : le cas des débats politiques télévisés
Partant de cette tautologie que la branche de la linguistique appelée « analyse du discours » a pour objectif d’analyser du/des discours (c’est-à-dire des échantillons attestés de productions langagières), on se demandera en quoi consiste l’activité d’« analyse », s’agissant d’un tel objet — un obje...
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Veröffentlicht in: | SHS web of conferences 2012, Vol.1, p.25-42 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Partant de cette tautologie que la branche de la linguistique appelée « analyse du discours » a pour objectif d’analyser du/des discours (c’est-à-dire des échantillons attestés de productions langagières), on se demandera en quoi consiste l’activité d’« analyse », s’agissant d’un tel objet — un objet du reste infiniment divers, et l’on commencera par distinguer différents types de discours et préciser celui auquel on va exclusivement s’intéresser : les débats politiques télévisés, et plus précisément les duels de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises. On s’attachera à la description de quelques épisodes marquants prélevés dans ce corpus, à savoir : (1) Débat Giscard-Mitterrand de 1974, Valéry Giscard d’Estaing : « Vous n’avez pas monsieur Mitterrand le monopole du cœur » ; (2) Débat Giscard-Mitterrand de 1981, François Mitterrand : « Je ne suis pas votre élève et vous n’être pas le président de la République ici, vous êtes simplement mon contradicteur » ; (3) Débat Chirac-Mitterrand de 1988, François Mitterrand : « Mais vous avez tout à fait raison monsieur le Premier ministre » ; (4) Débat Chirac-Jospin de 1995, Lionel Jospin : « Il vaut mieux cinq ans avec Jospin que sept ans avec Jaques Chirac hein ça serait bien long » ; (5) Débat Royal-Sarkozy de 2007, Ségolène Royal : « Je ne suis pas énervée je suis en colère, ce n’est pas pareil pas de mépris monsieur Sarkozy ». Au terme de cette description on se demandera en quoi consiste le caractère « marquant » de ces séquences interactionnelles, et après avoir fait quelques remarques sur le débat Hollande-Sarkozy de 2013, on reviendra sur la question initiale : que fait-on exactement quand on « analyse » du discours, et plus spécifiquement du discours-en-interaction ? On essaie de reconstituer « ce qui se passe » dans les séquences soumises à investigation — mais encore ? Quels types de savoirs et quelles ressources interprétatives doit-on mobiliser pour mener à bien cette entreprise ? Et si l’on veut bien admettre que l’analyste doit s’efforcer, ainsi que le préconise l’analyse conversationnelle, d’adopter « le point de vue des membres », comment la formule s’applique-t-elle au cas des discours médiatiques ? |
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ISSN: | 2261-2424 2261-2424 |
DOI: | 10.1051/shsconf/20120100338 |