Des phonèmes aux graphèmes

Nous analysons les correspondances phonèmes-graphèmes dans un corpus de près de 12 000 dictées produites lors d’un championnat d’orthographe. Cette analyse montre qu’en fin de scolarité primaire, les élèves maitrisent bien ces correspondances, le pourcentage des écarts, calculé sur le nombre de phon...

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Veröffentlicht in:SHS web of conferences 2024, Vol.186, p.2001
Hauptverfasser: Dister, Anne, Moreau, Marie-Louise
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Nous analysons les correspondances phonèmes-graphèmes dans un corpus de près de 12 000 dictées produites lors d’un championnat d’orthographe. Cette analyse montre qu’en fin de scolarité primaire, les élèves maitrisent bien ces correspondances, le pourcentage des écarts, calculé sur le nombre de phonèmes, étant toujours inférieur à 1 %. Cela ne veut pas dire qu’ils écrivent selon la norme orthographique, mais qu’ils utilisent bien les graphèmes-cibles correspondant aux phonèmes-sources. Si le français était une langue transparente comme l’italien ou le finnois, les élèves seraient des champions en orthographe. Notre attention se porte également sur trois règles spécifiques de l’écrit qui concernent la combinaison des graphèmes : n qui devient m devant b ou p dans les voyelles nasales, q+u et la transcription du phonème /ε/ en syllabe écrite fermée. Si les deux premières sont bien maitrisées, c’est moins le cas du phonème /ε/. Que ce soit pour les correspondances phonèmes-graphèmes ou les règles spécifiques qui gouvernent l’écrit, les achoppements se condensent autour de certains mots, plus rares, qui semblent ne pas faire partie du lexique mental des élèves. We analyze phoneme-grapheme correspondences in a corpus of nearly 12,000 dictations produced during a spelling championship. This analysis shows that by the end of primary school, pupils have a good command of these correspondences, the percentage of deviations, calculated on the number of phonemes, always being less than 1%. This does not mean that they write according to the orthographic norm, but that they use the target graphemes corresponding to the source phonemes. If French were a transparent language like Italian or Finnish, our students would be spelling champions. Our attention is also drawn to three specific rules of writing which concern the combination of graphemes: n which becomes m before b or p in nasal vowels, q+u and the transcription of the phoneme /ε/ into a closed written syllable. While the first two are well mastered, this is less the case for the phoneme /ε/. Whether it’s phoneme-grapheme correspondences or the specific rules governing writing, the stumbling blocks are condensed around certain, rarer words that don’t seem to be part of the pupils’ mental lexicon.
ISSN:2261-2424
2261-2424
DOI:10.1051/shsconf/202418602001