Le corps, lieu de mémoire ?
Nous connaissons les « lieux de mémoire » comme des objets ou des institutions constitutives d'identités culturelles et nationales. On se rétére généralement a des monuments, des emplacements précis, réels ou abstrait, des faits chargés d'histoire collective, marqueurs d'une identité...
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Veröffentlicht in: | Synergies Europe 2016, Vol.11 (11), p.71-88 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
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Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Nous connaissons les « lieux de mémoire » comme des objets ou des institutions constitutives d'identités culturelles et nationales. On se rétére généralement a des monuments, des emplacements précis, réels ou abstrait, des faits chargés d'histoire collective, marqueurs d'une identité nationale, régionale ou meme villageoise. Pourtant, la mémoire se transmet également par le corps représenté et par le corps en mouvement. Les corps de ceux qui habitent ces lieux sont a la fois dépositaires d'une mémoire individuelle mais aussi « incorporent » et fabriquent une mémoire collective. Å ce titre, peut-on dire que le corps, les corps transmettent une culture, des événements ou des rituels traversant les siécles ? Ils se situent a l'interface de plusieurs problématiques et traduisent une complexité parfois difficile a traduire sous d'autres formes. On analyse ici comment le corps peut etre a la fois lieu de mémoire et de transmission d'histoire et d'un culte ancien toujours trés présent dans la région de Naples, celui de la Madone de l'Arc. Les processions rituelles liées a ce culte, donnent lieu a une dévotion populaire (souvent combattue ou contrôlée par l'autorité épiscopale) encore vivante, notamment par l'usage des images (ex-voto), de la musique et de danses. Ce culte, organisé par une confrérie de pénitents, les fujenti, est l'expression d'une culture portée par les couches défavorisées face aux puissances publiques, politiques ou religieuses, ou la souffrance auto-infligée constitue une offrande et une expiation envers la Vierge. Ainsi, ne peut-on considérer le corps, dans son expérience individuelle et collective, comme un lieu de mémoire ? Comme vecteur d'une histoire et producteur de récit, d'un récit des corps ? |
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ISSN: | 1951-6088 2260-653X |