Relations clientélaires ou politisation : pour dépasser certaines limites de l’étude du clientélisme

Cet article traite des différents usages du concept de clientélisme, tant dans les analyses savantes que dans les querelles morales et normatives sur les bonnes et les mauvaises formes du politique, et notamment de la politique démocratique. Partant des constats empiriques qui montrent que le client...

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Veröffentlicht in:Cahiers des amériques latines (Paris) 2012, Vol.69, p.17-35
Hauptverfasser: Combes, Hélene, Vommaro, Gabriel
Format: Artikel
Sprache:fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Cet article traite des différents usages du concept de clientélisme, tant dans les analyses savantes que dans les querelles morales et normatives sur les bonnes et les mauvaises formes du politique, et notamment de la politique démocratique. Partant des constats empiriques qui montrent que le clientélisme fonctionne à la fois comme concept explicatif et comme étiquette normative et morale, ce texte mobilise des matériaux de terrains réalisés en Argentine et au Mexique afin d’étudier les rapports de clientèle en situant les définitions savantes du concept dans le contexte plus vaste des préoccupations politiques et morales dominantes à propos du fonctionnement de la démocratie. Ces préoccupations sont historiquement situées et varient, en partie, en fonction des pays. Loin d’être des obstacles à la compréhension du clientélisme, la circulation du concept sous la forme d’une étiquette stigmatisant des formes déviantes du politique fait partie des éléments à prendre en compte pour expliquer ce qui se joue dans la relation de clientèle. Cette approche permet ainsi de contribuer à renouveler l’analyse des rapports de clientèle en mobilisant des dimensions de l’économie morale des échanges politiques.
ISSN:1141-7161
2268-4247
DOI:10.4000/cal.949