Infarctus splénique révélant une endocardite infectieuse chez une femme enceinte: à propos d’un cas et brève revue de littérature
Le diagnostic d’infarctus splénique est rarement évoqué chez la femme enceinte. L’incidence actuelle de ces atteintes notamment au cours des endocardites infectieuses ainsi que les moyens diagnostiques utilisés sont mal précisés dans la littérature. Une femme de 26 ans, sans antécédent particulier n...
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Veröffentlicht in: | The Pan African medical journal 2018, Vol.30 (184) |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le diagnostic d’infarctus splénique est rarement évoqué chez la femme enceinte. L’incidence actuelle de ces atteintes notamment au cours des endocardites infectieuses ainsi que les moyens diagnostiques utilisés sont mal précisés dans la littérature. Une femme de 26 ans, sans antécédent particulier ni facteur de risque cardio-vasculaire, au terme de 14 semaines d’aménorrhée, consulte en urgence, pour un syndrome fébrile évoluant depuis 10 jours et l’apparition récente de douleur abdominale au niveau de l’hypochondre gauche. L’examen retrouve une fièvre à 39,5°C, une sensibilité de l’hypochondre gauche, et des panaris au niveau de la paume de la main gauche et de la plante du pied gauche. L’examen gynécologique était strictement normal. Devant ce tableau, une échographie abdominale réalisée retrouve une image anéchogène médiosplénique à sommet hilaire et à bords périphériques en faveur d’un infarctus splénique. Dans le cadre du bilan étiologique, une échocardiographie réalisée révèle une greffe oslérienne sur la valve mitrale qui est épaissie et remaniée, avec une végétation au niveau de la grande valve et une IM grade II. Des hémocultures ont été réalisées lors des pics fébriles qui étaient revenues positives au staphylocoque doré. L’évolution était marquée par la survenue d’un accident vasculaire cérébral ischémique étendu et aggravation de son état neurologique, conduisant au décès après plusieurs embolies systémiques. L’atteinte splénique chez une femme enceinte est très rare. Toutefois, devant une douleur abdominale aigue de l’hypochondre gauche, l’examen clinique et radiologique ne doit pas omettre l’exploration de la rate. Dans le cas présent, la douleur de l’hypochondre gauche associée à une fièvre et des faux panaris d’Osler s’est révélée être un infarctus splénique en rapport avec une endocardite infectieuse. Une antibiothérapie probabiliste de première intention lors de l’endocardite infectieuse est justifiée et devra être secondairement adaptée aux résultats bactériologiques. Rare, l’infarctus splénique peut avoir des conséquences sévères telles que des abcès ou une rupture, ce qui doit appeler à une certaine vigilance. |
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ISSN: | 1937-8688 1937-8688 |
DOI: | 10.11604/pamj.2018.30.184.14262 |