Résoudre des énigmes ou jouer avec l’illusion

L’étude concerne la composante majeure des Piacevoli notti que constituent les énigmes : au nombre de soixante-treize, elles clôturent un nombre équivalent de favole. Le groupe d’exilés réuni autour de Lucrezia Gonzaga sur l’île de Murano, pendant les treize dernières nuits de carnaval, donne pour acquise sa capacité de les résoudre. Or le décryptage ne sera atteint que pour quinze enimmi, sans que cela n’engendre le moindre sentiment de déception. L’auteur ne jouerait-il pas, sciemment, avec l’illusion de parvenir à la résolution, transgressant ainsi le statut herméneutique du discours voilé ?