Streghe, fattucchiere e medicina contadina

Ce travail analyse les figures complexes des guérisseuses, en s’intéressant surtout à leur catégorisation en tant que sorcières. Cela, grâce à l’analyse des reportages courts de Dino Buzzati, réunis dans le volume posthume I misteri d’Italia (1978). Le livre rassemble plusieurs légendes régionales, initialement publiées dans le Corriere della Sera, présentées comme des affaires mystérieuses, paranormales et inexplicables. Les narrations de Buzzati journaliste font de la chronique le pivot de l’histoire, et certaines d’entre elles se concentrent sur des figures de femmes, guérisseuses et voyantes, produits de ce que Francesco Orlando appelle le surnaturel inexplicable, des entités qui oscillent entre la réalité et la croyance populaire, le folklore et le fait divers. Cette « sorcière », une femme possédant des capacités psychiques, historiquement était mal vue par la haute société, alors que les gens ordinaires ont toujours trouvé du réconfort en elle. L’analyse vise à déterminer à quel point la figure de la sorcière est enracinée dans le territoire italien et dans la culture paysanne encore dans l’Italie de l’après-guerre, notamment dans les régions du centre.