Le patrimoine architectural et urbain, une approche par l’usage. Cas des médinas du Maroc

Incarnant une histoire séculaire riche et mature, les médinas marocaines regorgent d'édifices et d'espaces de haute qualité patrimoniale. Cependant, ces tissus anciens, caractérisés par une haute qualité patrimoniale, sont aujourd'hui soumis à de multiples formes de dégradation dues,...

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Veröffentlicht in:AMJAU, African and Mediterranean Journal of Architecture and Urbanism African and Mediterranean Journal of Architecture and Urbanism, 2023-07, Vol.5 (1), p.13-25
1. Verfasser: KHARMICH, Hassan
Format: Artikel
Sprache:ara ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Incarnant une histoire séculaire riche et mature, les médinas marocaines regorgent d'édifices et d'espaces de haute qualité patrimoniale. Cependant, ces tissus anciens, caractérisés par une haute qualité patrimoniale, sont aujourd'hui soumis à de multiples formes de dégradation dues, en partie, à la forte pression et aux différents types d'usages auxquels ils sont confrontés, outre le manque d'entretien et la limite des actions de restauration qui sont assurées par les acteurs en charge de ces tissus patrimoniaux. En effet, la restauration de certains édifices (fontaines, fondouks, medersas, portes, etc.) et espaces publics (places, jardins, etc.), qui présentent une qualité patrimoniale particulière, sont confinés aux musées en raison d'une restauration sans utilisation active de ces derniers tissus historiques. Une fois restauré, le bâtiment devient un objet ornemental et décoratif, privant la population d'un nombre important d'équipements et de lieux urbains, caractérisés par une haute valeur d'usage et des messages sociaux et culturels forts. Ces bâtiments et espaces étaient accessibles et fonctionnels depuis longtemps. Cependant, une fois qu'ils ont retrouvé leur aspect d'origine et qu'ils ne sont plus utilisables, ils sont privés de leur vocation, perdant leur vie et leur âme, puis leur raison d'être. Cela contribue profondément à la dégradation et à la mise en danger de ces bâtiments et espaces patrimoniaux. Ainsi, une réhabilitation active du bâtiment et de son usage pourrait le sauver du déclin, permettre un renouvellement de son rôle et de sa fonction et l'adapter aux besoins réels. Ainsi, le présent article vise à présenter une analyse de quelques actions de restauration réalisées dans les médinas marocaines, afin de mettre en évidence leurs limites et de découvrir, à travers des études de cas, la pertinence de l'approche basée sur « l'utilisation active » dans la préservation et la valorisation des tissus anciens. Convaincu que « les pierres qui ne sont pas habitées sont des pierres mortes », l'énoncé mérite réflexion et débat.
ISSN:2665-7953
DOI:10.48399/IMIST.PRSM/amjau-v5i1.41141