Vers un Laocoon plus neuf

“Towards a Newer Laocoon” a été publié en juillet 1940, dans le Partisan Review, alors que Greenberg avait 31 ans. Greenberg tente ici d’apporter des éléments d’explication de l’excellence de l’art abstrait, qui forme alors l’avant-garde de la peinture. Cette explication passe par une lecture de l’h...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Appareil 2016-07, Vol.17
1. Verfasser: Greenberg, Clement
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
Schlagworte:
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:“Towards a Newer Laocoon” a été publié en juillet 1940, dans le Partisan Review, alors que Greenberg avait 31 ans. Greenberg tente ici d’apporter des éléments d’explication de l’excellence de l’art abstrait, qui forme alors l’avant-garde de la peinture. Cette explication passe par une lecture de l’histoire de l’art, d’où vont émerger différentes étapes, parfois contradictoires, menant l’avant-garde artistique à cet état d'excellence. Cette lecture historique partant du romantisme montre la lutte constante de chaque art contre la confusion des arts, et sa résolution dans l’art abstrait, défenseur de la pureté en art et de la prise en compte de la résistance du médium. (I) Historiquement, la littérature et la narration dominent les autres arts depuis le xviie siècle ; peinture et sculpture s’en trouvent contaminées. (II) Le romantisme, courant d’inspiration bourgeoise cherchant la communication immédiate du sentiment, va venir oblitérer le médium, avant de retomber finalement dans le sentimentalisme poétique. (III) En réaction à l’ordre bourgeois, les avant-gardes, soucieuses de l’autonomie de leur art, vont venir s'opposer aux idées abstraites comme à la littérature. Courbet, les impressionnistes, puis Manet se penchent sur les questions propres au médium peinture, attirant l’attention du spectateur sur les qualités physiques du tableau. (IV) Autre tentative d’émancipation, l’exploitation du médium pour produire des effets issus d’autres arts, littérature exclue. Ainsi poésie et musique en viennent-elles à imiter la peinture et la sculpture. La musique devient alors l’art dominant, de par ses qualités d’immédiateté sensuelle et, in fine, d’abstraction et de pureté. (V) Aujourd’hui, les arts ne sont plus confus. Réduits à leur médium, ils se définissent dans leur unicité. La poésie pure vise à l’évocation du sens ; la peinture abstraite insiste sur le primat de la surface plane du tableau contre l’effet perspectiviste de la représentation.
ISSN:2101-0714
2101-0714
DOI:10.4000/appareil.2288