Tout est image. Pour une propédeutique de l’imaginaire
La naissance du CRI à Grenoble (en décembre 1966) doit être replacée dans le contexte intellectuel de la nouvelle critique des années 1960. Les trois courants dominants du matérialisme historique, de la psychanalyse freudienne et du structuralisme ont alors été dépassés par le CRI au profit d’un « n...
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Veröffentlicht in: | Iris (Grenoble. En ligne) 2021-11 (41) |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La naissance du CRI à Grenoble (en décembre 1966) doit être replacée dans le contexte intellectuel de la nouvelle critique des années 1960. Les trois courants dominants du matérialisme historique, de la psychanalyse freudienne et du structuralisme ont alors été dépassés par le CRI au profit d’un « nouvel esprit anthropologique » qui privilégiait la réalité sensible des images au détriment des idéologies réductrices. Les intellectuels des villes ont perdu le lien charnel avec une civilisation rurale et un mode de vie ayant façonné notre langue, nos croyances et nos fêtes, ainsi que des artisanats séculaires. Le médiéviste peut encore retrouver le lien avec cette mémoire du temps. Mais s’il n’a pas conservé une âme païenne et un esprit paysan, il est condamné à la posture post-moderne. Penser la culture occidentale en contournant ou ignorant le Moyen Âge n’est qu’une imposture. Un exemple de longue vie des images (du Kairos grec à la Fortune médiévale) montre l’importance des relais culturels qui relativise toute théorie préconçue des archétypes.
The birth of the CRI (Center for Research about collective Images, myths and symbol) in Grenoble (on December 1966) is replaced in the intellectual context of new criticism of the 1960s. The three mainstream (historical materialism, Freudian psychoanalysis, structuralism) have been overtaken by the CRI in favour of a “new anthropological spirit” that emphasizes the sensible reality of images at the expense of reducing ideologies. The modern scholars of the cities have lost the carnal connection with a rural civilization and a way of life that have shaped our language, our ancient beliefs and feasts and also centuries-old handicrafts. The medievalist can find the link with this memory of time. But if he has lost a pagan soul and a spirit of peasant, he is sentenced to a post-modern posture. Thinking Western culture in bypassing or ignoring the middle ages appears like a mere sham. An example of long-life images (from the Greek Kairos to medieval Fortune) stresses the importance of cultural relays against all preconceived theory of the archetypes. |
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ISSN: | 2779-2005 2779-2005 |
DOI: | 10.35562/iris.2110 |