Crises environnementales et sanitaires : des maladies de l’anthropocène qui appellent à refonder notre système alimentaire

Depuis le milieu du XX e  siècle, les impacts des activités humaines sur les écosystèmes sont croissants. À l’érosion de la biodiversité et au dérèglement climatique, ainsi qu’au développement de maladies chroniques que constituent l’obésité et le diabète, s’ajoute désormais la pandémie du coronavir...

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Veröffentlicht in:Agricultures (Montrouge) 2020, Vol.29, p.34
Hauptverfasser: Duru, Michel, Le Bras, Claire
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Depuis le milieu du XX e  siècle, les impacts des activités humaines sur les écosystèmes sont croissants. À l’érosion de la biodiversité et au dérèglement climatique, ainsi qu’au développement de maladies chroniques que constituent l’obésité et le diabète, s’ajoute désormais la pandémie du coronavirus. Il s’agit d’un ensemble de crises environnementales ou sanitaires qui résultent pour partie de facteurs communs et dont les impacts peuvent se conjuguer et s’amplifier. Dans ce contexte inédit, nos modes de production, transformation, distribution et consommation des aliments sont particulièrement interrogés. Ils sont à l’origine d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre, participent à la destruction de certains habitats naturels réservoirs d’agents pathogènes et contribuent à l’émergence de maladies chroniques chez l’homme. De ce fait, la nécessité d’une transition de notre système alimentaire est une idée qui fait consensus, même si le choix des changements à opérer concrètement pose de nombreuses questions. À travers une approche systémique de « santé globale », rendant compte de l’interdépendance de l’état de santé de l’Homme, des animaux et des écosystèmes dans lesquels ils évoluent, nous montrons qu’il faut prioriser aussi bien les enjeux environnementaux que de santé pour mener à bien ces arbitrages. Nous montrons qu’il est possible de faire des choix doublement vertueux pour l’environnement et la santé en transformant les modes de production, de transformation, de distribution et de consommation des aliments : réorienter l’élevage, abaisser le degré de transformation des aliments, diversifier les modes de distribution et « végétaliser » notre assiette. Ces changements participent à la territorialisation du système alimentaire. Since the middle of the 20th century, the impacts of human activities on ecosystems have been increasing. The erosion of biodiversity and climate change, as well as the pandemics of obesity and diabetes, are now compounded by the coronavirus pandemic. This is a set of environmental or health crises resulting in part from common factors and whose impacts can be combined and amplified. In this new context, our methods of food production, processing, distribution and consumption are particularly questioned. They are the source of a significant share of greenhouse gas emissions, participate in the destruction of some natural habitats which are reservoirs of pathogens, and contribute to the emergence of human chron
ISSN:1166-7699
1777-5949
1777-5949
DOI:10.1051/cagri/2020033