Y avait-il antéposition stylistique en ancien français ?
Ce travail porte sur un type de déviation à l’ordre habituel SVO dans les subordonnées de l’ancien français. Il s’agit des subordonnées du type de (1) qui présentent à la gauche du verbe un élément autre que le sujet, mais qui se distinguent de la construction à verbe second (V2), typique des princi...
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Veröffentlicht in: | SHS web of conferences 2014-07, Vol.8, p.277-296 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Ce travail porte sur un type de déviation à l’ordre habituel SVO dans les subordonnées de l’ancien français. Il s’agit des subordonnées du type de (1) qui présentent à la gauche du verbe un élément autre que le sujet, mais qui se distinguent de la construction à verbe second (V2), typique des principales, par le fait que le phénomène peut se retrouver dans des subordonnées excluant V2 — comme les relatives, les interrogatives indirectes et les subordonnées temporelles — et que l’expression déplacée peut être une catégorie lexicale (verbe non tensé, adverbe, adjectif). Dans tous ces cas, nous parlerons de déplacement stylistique à gauche de l’élément déplacé. (1) Qant levé furent del mangier, … Quant ils eurent terminé le repas … [Chev. à la Charrette, in Mathieu 2006 ex. (7a)] Certaines similitudes entre la construction en (1) et l’antéposition stylistique (stylistic fronting) de l’islandais ont amené plusieurs chercheurs à considérer que cette construction est un cas d’antéposition stylistique. Dans la première partie de l’article, il est montré que le déplacement stylistique à gauche de l’ancien français illustré en (1) a des propriétés suffisamment différentes de l’antéposition stylistique de l’islandais pour que l’on distingue les deux constructions. Contrairement à l’antéposition stylistique, le déplacement stylistique à gauche n’est pas soumis à une hiérarchie d’accessibilité et des constituants lourds, incluant des VP, peuvent occuper la position préverbale. De plus, la construction française ne requiert pas que le sujet soit absent de la position canonique de sujet, de sorte que l’on observe des propositions de type SXV et XSV. Dans la deuxième partie du travail, une analyse est proposée pour les subordonnées de type (S)XV et XSV. L’ordre (S)XV relativement fréquent en ancien français, est analysé comme le résultat du déplacement d’une tête et/ou d’un syntagme à la gauche immédiate du verbe tensé et à la droite de la position canonique du sujet (qu’il y soit réalisé ou non). L’éléments déplacé stylistiquement à gauche est donc interne à la proposition minimale. Pour la construction XSV, qui se développe à partir du dernier tiers du XIIIe siècle, l’antéposition est distincte du déplacement stylistique à gauche, et pourrait cibler la périphérie gauche ou créer une structure d’adjonction à la proposition minimale. |
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ISSN: | 2261-2424 2261-2424 |
DOI: | 10.1051/shsconf/20140801129 |