Vers une poétique du poème en prose dans la littérature française moderne

D'une façon générale un poème ne se propose aucune fin en dehors de lui-même, pas plus narrative que démonstrative ; s'il peut utiliser des éléments narratifs, descriptifs..., c'est à condition de les transcender et de les faire « travailler » dans un ensemble et à des fins uniquement...

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Veröffentlicht in:Revista de lenguas modernas 2010-10 (13), p.95
1. Verfasser: Lebon, Stéphanie
Format: Artikel
Sprache:eng ; spa
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Beschreibung
Zusammenfassung:D'une façon générale un poème ne se propose aucune fin en dehors de lui-même, pas plus narrative que démonstrative ; s'il peut utiliser des éléments narratifs, descriptifs..., c'est à condition de les transcender et de les faire « travailler » dans un ensemble et à des fins uniquement poétiques : nous avons là un critère de gratuité qui nous permettra d'éliminer, par exemple, la plupart des Contes De Villiers de L'Isle-Adam, ou la Prière sur l'Acropole de Renan (...) Elles peuvent exister mais ne sont pas nécessaires, comme nous le dit Baudelaire dans sa lettre à Arsène Houssaye: Le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience, exploite aussi bien toutes les ressources musicales de la prose qu'il alterne avec des poèmes à l'écriture volontairement sèche. (pages 21-22. 1990) Après avoir déterminé que le poème en prose appartenait bien au genre poétique, tout comme le poème en vers, essayons de lui poser maintenant des limites afin de voir ce qui le distingue des autres genres (proches) appartenant à la prose pour finalement arriver à dégager le « poétique » de ces textes, et quels en sont les aspects fondamentaux. Au vrai si la poésie est de l'écrit, et non déjà une action parmi les hommes, dans la ferveur de l'échange, c'est bien parce qu'on n'a pu y déjouer les échafaudements de l'imaginaire : soit du fait d'une contradiction inhérente à notre être même, soit parce que l'épars, le déjoint, de nos mythes d'hommes modernes ne nous permet plus les entreprises communes.
ISSN:1659-1933
2215-5643