El monumento a Isabela la Católica de Quito: el pintarrajeo de la discordia

Around the world, there are many actions in favor of reinterpreting controversial historical periods, such as the conquest and colonization. With the degradation of certain commemorative monuments, the presence in the public space of figures or symbols that caused strong tensions is being questioned. This is the case of the statue of Isabel the Catholic located in the modern center of the city of Quito. In 2019 and 2020, the monument was the target of deterioration by a group of demonstrators who, through this gesture, expressed their rejection of the country's colonial past. The facts have highlighted two opposing postures. For some citizens, the statue is perceived as a glorification of a despicable past that should not be celebrated. For others, on the contrary, it is essential not to forget the Spanish legacy and to protect the cultural heritage. The Ecuadorian state, recognized by the 2008 Constitution as intercultural and plurinational, has initiated a process of revision of certain historical facts, in order to promote dialogue between cultures. But beyond cultural claims, these actions of degradation manifest a need for social, economic and political inclusion of historically marginalized groups. À travers le monde, on assiste à de nombreuses actions en faveur de la réinterprétation de périodes historiques controversées, telles la conquête et la colonisation. Avec la dégradation de certains monuments commémoratifs, la présence dans l’espace public de personnages ou de symboles à l’origine de fortes tensions est remis en question. C’est le cas de la statue d’Isabelle la Catholique située dans le centre moderne de la ville de Quito. En 2019 et 2020, le monument a été la cible de détériorations opérées par un groupe de manifestants qui, par ce geste, ont exprimé le rejet du passé colonial du pays. Les faits ont mis en exergue deux positions opposées. Pour certains citoyens, la statue est perçue comme une glorification d’un passé méprisable qu’on ne devrait pas célébrer. Pour d’autres, au contraire, il est essentiel de ne pas oublier l’héritage espagnol et de protéger le patrimoine culturel. L’État équatorien, reconnu par la Constitution de 2008 comme interculturel et plurinational, a initié un processus de révision de certains faits historiques, afin de promouvoir le dialogue entre les cultures. Mais au-delà des revendications culturelles, ces actions de dégradation manifestent un besoin d’inclusion sociale, économique et politique des groupes histori