Penser le présent comme un passé pour demain

Misant sur une rationalisation qu'Edgar Morin a qualifiée de maladie de la raison, les Trente glorieuses, enivrées par la notion de progrès, auraient imprudemment déterminé leur présent en fonction d'un futur complaisamment fantasmé. Nous en serions aujourd'hui les victimes. A en croi...

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1. Verfasser: Calenda
Format: Dataset
Sprache:eng
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Zusammenfassung:Misant sur une rationalisation qu'Edgar Morin a qualifiée de maladie de la raison, les Trente glorieuses, enivrées par la notion de progrès, auraient imprudemment déterminé leur présent en fonction d'un futur complaisamment fantasmé. Nous en serions aujourd'hui les victimes. A en croire ses contempteurs, cette attitude aurait eu pour vice rédhibitoire de refuser tout rôle positif au passé, réduit à l'état de boulet encombrant et de traces regrettablement laissées par l'ignorance et l'incompétence. En conséquence, on aurait jugé bon de s'en défaire, à quelques exceptions toutefois requises par la science : secteurs sauvegardés, parcs naturels, ethno-musées, etc. auraient alors été considérés comme nécessaires et suffisants. Et pourtant, depuis quatre décennies maintenant, une critique acérée de la modernité est venue saper les fondements de ce mouvement. Concevoir le présent comme un passé pour demain s'est alors imposé, non plus sous l'angle d'une fatalité mais comme un projet, dans une logique de responsabilisation. Tel est le thème général du présent colloque de l'Institut des Sciences de l'homme et de la Société (ISHS) de l'Université de Bretagne Occidentale, à Brest, le 15 et 16 décembre 2010
ISSN:2107-5646
DOI:10.58079/gqb