Études documentaires en contexte fluvial et maritime : un outil fondamental pour l’orientation des prescriptions d’archéologie préventive

La carte archéologique nationale souffre, pour les milieux fluviaux comme pour les zones maritimes, d’un important déficit de documentation. Cette lacune engendre régulièrement une réelle difficulté à appréhender correctement ces espaces, pourtant particulièrement fragiles, dans le processus de l’archéologie préventive. En amont des prescriptions, un échantillonnage dans les archives, notamment dans les fonds de travaux en vue d’identifier un potentiel archéologique, peut contribuer à combler certaines lacunes mais temps et moyens nécessaires font souvent défaut. L’intégration d’un volet d’études documentaires et archivistiques dans les prescriptions de diagnostics, pratiquée depuis plusieurs années par le Drassm et par certains SRA en contexte fluvio-lacustre, se révèle être un outil essentiel d’aide à l’orientation du diagnostic. Effectuées en début d’opération, les « prospections documentaires », au même titre que les prospections géophysiques ou visuelles, permette de préciser la stratégie d’intervention sur le terrain. Elles constituent, en outre, comme pour les fouilles, un outil d’analyse, de remise en contexte des vestiges (aménagements anthropiques ou leur environnement) pour affiner les interprétations. Elles peuvent contribuer considérablement à la définition des suites à donner et (re)deviennent ainsi outil d’aide à la prescription. À travers quelques cas concrets, cette communication questionnera les apports et limites des études réalisées durant la dernière décennie et tentera de dessiner les contours de ce qui pourrait constituer une prospection documentaire exemplaire, adaptée aux objectifs du diagnostic archéologique. Quelles sources doivent être ciblées dans ce cadre ? Jusqu’où ce type d’étude peut-il et doit-il aller pour s’avérer utile dans ce contexte ? Quel degré de spatialisation des informations faut-il viser ? À quel type de chercheur(s) en confier la réalisation ? Enfin, il s’agira de s’interroger sur les possibilités (moyens humains et matériels) pour les services prescripteurs de réaliser des études similaires en amont du contexte préventif ou dans les cas où la prescription s’avère impossible, qu’il s’agisse de certains cas de restauration de la continuité écologique des cours d’eau ou de l’impact des changements climatiques. The national archaeological map suffers, for the river environments as for the maritime zones, from a significant deficit of documentation. This gap regularly generates a real difficulty to apprehend corre