SOUS LE REGARD DU PÈRE: La honte et ses lieux dans La pêche blanche et La danse juive de Lise Tremblay

L’oeuvre de Lise Tremblay regorge de personnages, de narratrices et de narrateurs dont le quotidien est façonné par l’expérience de la honte. La pêche blanche et La danse juive ont ceci de particulier qu’ils situent dans l’enfance l’origine de la honte, toujours engendrée par un regard de dédain du...

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Veröffentlicht in:Voix et images 2020, Vol.45 (3), p.79-94
1. Verfasser: Godin, Louis-Daniel
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:L’oeuvre de Lise Tremblay regorge de personnages, de narratrices et de narrateurs dont le quotidien est façonné par l’expérience de la honte. La pêche blanche et La danse juive ont ceci de particulier qu’ils situent dans l’enfance l’origine de la honte, toujours engendrée par un regard de dédain du père posé sur le corps de l’enfant — fils « chétif », boiteux ; fille souffrant d’obésité. Dans l’expérience traumatique de cet affect particulier, le sujet est appelé à assumer son image sous le regard d’autrui ; une image qui ne correspond pas à son désir, mais qui le détermine malgré tout. L’oeuvre de Tremblay présente des pères dont le regard et la voix ont établi les frontières réelles et imaginaires qui contraignent les sujets, tant dans leur corps que dans l’espace. Cet article aborde, depuis une perspective psychanalytique de l’identification, l’articulation poétique particulière entre la honte, la figure paternelle et le corps que l’oeuvre de Lise Tremblay déploie, et qui permet de lire le meurtre perpétré à l’endroit du père dans La danse juive comme le prolongement d’un fantasme parricide déjà mis en récit dans La pêche blanche.
ISSN:0318-9201
1705-933X
DOI:10.7202/1073030ar