ANDRÉ BELLEAU À L’ÉPREUVE DE L’ÉTRANGER: L’exemple de l’Allemagne
À propos de la revue Liberté, dont il a été un cofondateur, André Belleau a maintes fois réitéré son caractère « ouvert » — d’une ouverture toutefois paradoxale, à la fois accueillante à l’Autre et néanmoins centrée sur elle-même. Dans le présent article, il est question d’observer comment Belleau a...
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Veröffentlicht in: | Voix et images 2017, Vol.42 (2), p.71-84 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | À propos de la revue Liberté, dont il a été un cofondateur, André Belleau
a maintes fois réitéré son caractère « ouvert » — d’une ouverture toutefois paradoxale, à la
fois accueillante à l’Autre et néanmoins centrée sur elle-même. Dans le présent article, il
est question d’observer comment Belleau a composé avec l’« épreuve de l’étranger » (Berman)
par le truchement de la référence à une tradition étrangère, en l’occurrence allemande. Au
terme d’un parcours analytique qui puise principalement dans les archives de l’essayiste
(notes préparatoires, premières versions, notes de lecture, plans de cours et notes de
cours, etc.), il apparaît que, pour Belleau, le recours à l’Allemagne, plus patent dans les
marges et dans le versant oral de sa pratique que dans l’oeuvre publiée, constitue l’une des
voies de sortie possibles du déterminisme « selon lequel un Québécois ne parle toujours, en
définitive, que du Québec » (Dumont). Cette sortie comporte toutefois le risque de s’isoler
et de se retrouver sans communauté, comme les écrivains romantiques marginalisés des cités
atomisées de l’Allemagne des xviiie et xixe siècles ; ce risque, Belleau aura sans cesse tenté
de le circonvenir en négociant une « ouverture » à l’altérité dont la complexité est
analysée ici. |
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ISSN: | 0318-9201 1705-933X |
DOI: | 10.7202/1039917ar |