L’éclat, le gémissement et la plainte. De l’oraison funèbre classique ou de l’impondérable élégie en prose (Bossuet et Fléchier)
La plainte a trouvé, dès l’Antiquité grecque, sa forme fixe en poésie dans l’élégie. Mais elle ne lui appartient pas en propre et a contaminé, depuis l’Antiquité, les genres en prose. Dans la France classique, le premier d’entre eux semble être l’éloquence funèbre, où la déploration se mêle à l’élév...
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Veröffentlicht in: | Tangence (Rimouski) 2015 (109), p.67-87 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La plainte a trouvé, dès l’Antiquité grecque, sa forme fixe en poésie dans l’élégie. Mais elle ne lui appartient pas en propre et a contaminé, depuis l’Antiquité, les genres en prose. Dans la France classique, le premier d’entre eux semble être l’éloquence funèbre, où la déploration se mêle à l’élévation spirituelle de son public. Or, dans la suite des prescriptions de Cicéron, toujours admises alors, la poésie et ses ornements ne peuvent se retrouver dans la prose. Malgré cette injonction répétée, sinon respectée, Bossuet et Fléchier, appelés à faire l’oraison funèbre de telle ou telle grande figure défunte de leur temps, n’hésiteront pas à recourir aux tonalités et aux moyens de l’élégie, tout en respectant les contraintes propres à l’éloquence dans son absolu mais aussi à la pratique d’un genre qui s’inscrit d’abord dans un rituel chrétien et eucharistique. Cette difficile négociation entre prestiges poétiques et prescriptions taxinomiques de l’éloquence sacrée est ici analysée, à partir de certains textes comme de leurs commentateurs du xviiie siècle. |
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ISSN: | 1189-4563 1710-0305 |
DOI: | 10.7202/1037385ar |