Le péritexte des traductions anglaises du Discours sur les Sciences et les Arts de Jean-Jacques Rousseau : la voix énarrative du traducteur
Des échanges et des transferts entre les nations européennes naît au xviii e siècle la conceptualisation d’un monde nouveau où la traduction joue un rôle médiateur indispensable. Recourant à l’appareil critique genettien, cette étude tente spécifiquement de définir une typologie des fonctions assumé...
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Veröffentlicht in: | Meta (Montréal) 2013, Vol.58 (3), p.589-606 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Des échanges et des transferts entre les nations européennes naît au xviii
e
siècle la conceptualisation d’un monde nouveau où la traduction joue un rôle médiateur indispensable. Recourant à l’appareil critique genettien, cette étude tente spécifiquement de définir une typologie des fonctions assumées par la voix du traducteur qui laisse une trace explicite ou implicite dans le discours traduit. Cette voix assume, dans l’appropriation du texte original, une fonction herméneutique définie ici comme « énarrative ». Le cas étudié est celui du
Discours sur les Sciences et les Arts
(1751), qui a propulsé Rousseau sur l’avant-scène de la République des Lettres et qui a connu pas moins de quatre traductions anglaises du vivant de l’auteur. Séduits par l’éloquence qu’il s’agit d’égaler et par la hardiesse du propos, traducteurs et commentateurs expriment tantôt leur perplexité, tantôt leur fascination. Les traductions de Bowyer (1751), Wynne (1752), d’un auteur anonyme (1760) et de Kenrick (1767) contiennent dans leur appareil péritextuel de précieuses indications sur la réception des idées qu’elles propagent. Les traducteurs font ainsi entendre leur voix
énarrative
tant dans l’appareil titulaire que dans des préfaces originales en anglais, assumant ainsi les fonctions
méta-discursive
,
évaluative
,
argumentative
et
extra-diégétique
que cet article contribue à définir.
Building on a Genettian paratextual framework, this study explores a typology of the functions that define the Translator’s voice in eighteenth-century British translations of philosophical discourse. In appropriating the original text, this voice assumes a number of hermeneutic functions that underpin what will be identified as the translator’s “enarrative” mediation of the source text. The case analysed is the translation of Jean-Jacques Rousseau’s
Discours sur les Sciences et les Arts
(1751), the work that launched the author’s reputation in the Republic of Letters. Four English translations of the discourse – by Bowyer (1751), Wynne (1752), an anonymous author (1760) and Kenrick (1767) – were published in the course of the author’s lifetime. The functions of
enarrative
voice will be traced in two peritextual instances, viz. the title page and the translator’s preface, and will be categorized as
meta-discursive, evaluative, argumentative
and
extra-diegetic
. Trying to emulate the eloquence of the original, the translators oscillate between expressing their perplexity and their fascination towards |
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ISSN: | 0026-0452 1492-1421 |
DOI: | 10.7202/1025053ar |