Henri Meschonnic : traduire le chant, traduire les Paroles

Henri Meschonnic nous aura rendu attentif au fait qu’il importe dans la traduction de la Bible « de lire ou de faire entendre le poème sous le signe ». Ce qui nous conduit à la poétique et à une pensée du discours. Poétique qu’Everett Fox prétend prendre en considération dans sa traduction anglaise...

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Veröffentlicht in:Tsafon (Lille) 2019, Vol.77, p.93-104
1. Verfasser: Banon, David
Format: Artikel
Sprache:eng
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Henri Meschonnic nous aura rendu attentif au fait qu’il importe dans la traduction de la Bible « de lire ou de faire entendre le poème sous le signe ». Ce qui nous conduit à la poétique et à une pensée du discours. Poétique qu’Everett Fox prétend prendre en considération dans sa traduction anglaise du Pentateuque en ne négligeant pas les té‘amim (le rythme). Hélas, il ne fait que répéter et adapter en anglais les trouvailles de Buber et Rosenzweig. Fox ne fait aucune mention de la traduction de Meschonnic, ni dans les notes, ni dans son Introduction. Celui-ci est victime d’une occultation totale. C’est l’objet de ma première partie. La seconde partie discute l’idée consécutive à ce premier principe – lire le poème sous le signe – : « L’herméneutique est l’absence de la poétique » à partir du Haamek Davar/Méditation de la parole, commentaire du Pentateuque de Naftali Tsvi Yéhouda Berlin (1816-1893), lequel souligne que la Torah (au sens strict le Pentateuque) est appelée shira : poème. Selon les versets : « Et maintenant, écrivez pour vous ce poème et enseignez-le aux enfants d’Israël : mettez-le dans leur bouche afin que ce poème/hashira témoigne à l’encontre des enfants d’Israël […] Alors quand s’abattront sur lui, nombre de maux et de calamités, le présent poème témoignera en face de lui car il ne sera pas oublié de la bouche de ses descendants […] Et Moïse a écrit ce poème en ce jour et l’a enseigné aux enfants d’Israël […] Et Moïse a énoncé les paroles de ce poème aux oreilles des enfants d’Israël jusqu’à son terme » (Dt.31, 19, 21, 22 et 30). La troisième partie analyse la traduction des trois premiers chapitres du Deutéronome : Les Paroles, laissés inachevés par la mort du poète-traducteur. Henri Meschonnic made us attentive to the fact that what is important in the translation of the Bible is “reading or making us hear the poem under the sign”. This leads us to poetics and thought on discourse. In the first part of my contribution, I take issue with the translation of the Pentateuch by Everett Fox, who presumes to take into consideration the rhythm (te‘amim) of the translated work, without a single mention (in the introduction, text or notes) of Meschonnic's contributions in this field. Meschonnic is, thus, wholly dismissed by E. Fox. In the second part of my contribution, I discuss the idea that is consecutive to the first principle – reading the poem under the sign – : “Hermeneutics is the absence of poetics” from the Haamek Davar/ a Meditation on
ISSN:1149-6630
2609-6420
DOI:10.4000/tsafon.1872