La protection de surface pour les meubles en marqueterie de métal du musée du Louvre : étude d’un vernis, entre formulations anciennes et expérimentations actuelles

La réflexion sur le remplacement du traditionnel vernis à la gomme-laque par une autre couche de finition a débuté en 2002 au C2RMF. Elle avait pour but de mettre en évidence les éventuelles relations entre dégradation et composition du vernis, d’évaluer le rôle de protection sur les bois de vernis de compositions différentes et enfin d’étudier l’influence de la lumière sur l’évolution dans le temps des bois ainsi vernis. L’expérimentation mise en œuvre s’est focalisée sur un vernis décrit dans L’Art du menuisier-ébéniste publié par André-Jacob Roubo en 1774. Plusieurs tests de mesure d’épaisseur, d’apparence et de propriété mécanique ont été réalisés sur des éprouvettes de bois de placage recouverts du vernis sélectionné. Les résultats encourageants de son effet protecteur à la photo-oxydation et à l’oxygène de l’air ont permis de mettre en place un protocole en vue de son application comme protection de surface pour le mobilier en marqueterie de métal du musée du Louvre. Reflection on replacing traditional shellac varnishes with another finish began in 2002 at the C2RMF. The aim was to highlight the possible relationship between deterioration and the composition of the varnish, to assess the role played by protective coatings made of different ingredients on wood and, lastly, to study the long-term effects of light on woods thus varnished. The experiments conducted focused on a varnish described in L’Art du menuisier-ébéniste, published by André-Jacob Roubo in 1774. Several tests to measure thickness, appearance and mechanical properties were carried out on samples of veneer coated in the selected varnish. The encouraging results of its resistance to photo-oxidation and the oxygen in the air enabled us to establish a protocol for applying it to protect the surface of the metal marquetry furniture now in the Louvre.