Des vérités kinesthésiques en danse
Le syntagme « philosophie de la danse » fait surgir une tension aporétique : soit le philosophe esthéticien évince le danser pour réduire la danse à la réception de son spectacle, soit il assimile la danse à une pensée ou un langage – ce qui est bien mal connaître l’absentement du concept en danse,...
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Veröffentlicht in: | Noesis (Université de Nice. Centre de recherches d'histoire des idées) 2021, Vol.37, p.67-78 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Le syntagme « philosophie de la danse » fait surgir une tension aporétique : soit le philosophe esthéticien évince le danser pour réduire la danse à la réception de son spectacle, soit il assimile la danse à une pensée ou un langage – ce qui est bien mal connaître l’absentement du concept en danse, supplanté par autant d’intuitions locomotrices. À titre alternatif, je soutiendrai que la pratique de la danse est révélatrice des dimensions non conceptuelles de la vérité, qualifiables d’ « intuitions claires et évidentes » et posées comme condition même de toute connaissance par Descartes ; ou « vérités du cœur » de même valeur que les connaissances rationnelles selon Pascal.
The phrase “philosophy of dance” raises an aporetical tension: either the philosopher ousts the dancer and reduces dance to the reception of his/her performance, or s/he assimilates dance to a thought or a language. This second perspective lacks the fact that when we dance, the concepts are substituted by so many locomotor intuitions. Alternatively, I argue that the practice of dance reveals the non-conceptual dimensions of truth, which Descartes called “clear and obvious intuitions” and which he posited as the very condition of all knowledge; or “truths of the heart” of the same value as rational knowledge according to Pascal. |
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ISSN: | 1275-7691 1773-0228 |
DOI: | 10.4000/noesis.5439 |