Sermo humilis et sublime dans le récit exemplaire d’une vision (Césaire de Heisterbach, Dialogue des Miracles, VIII, 5)
Par une analyse stylistique et rythmique d'un chapitre du Dialogue des Miracles (début du XIIIe siècle), il s'agit de comprendre selon quelles modalités le cistercien Césaire de Heisterbach parvient à concilier deux paradigmes rhétoriques incompatibles : celle de l'esthétique sublime,...
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Veröffentlicht in: | Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen âge 2012-11 (124-1) |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng ; fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Par une analyse stylistique et rythmique d'un chapitre du Dialogue des Miracles (début du XIIIe siècle), il s'agit de comprendre selon quelles modalités le cistercien Césaire de Heisterbach parvient à concilier deux paradigmes rhétoriques incompatibles : celle de l'esthétique sublime, transmise notamment par le ps. Longin, et celle du discours chrétien compréhensible par tous. Selon mon hypothèse, ce paradoxe ne serait qu'apparent : le style simple, défini en termes éthiques notamment par le ps. Démétrios de Phalère puis par Hermogène, devient l’outil privilégié pour l’élaboration de l’image sublime, dont la fonction pathétique, définie par le ps. Longin, est pleinement assumée par Césaire. La théorie de la mimesis, appliquée spécifiquement au langage, est sans doute la pierre de touche de cette nouvelle esthétique du sublime simple : il s’agit bien, à travers la matérialité sonore des signes linguistiques (signa), de retrouver la fulgurance de la vision divine, de transformer ainsi le lecteur (ou l’auditeur) en spectateur et de le transporter dans le même état émotionnel et spirituel que le protagoniste du récit. |
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ISSN: | 1123-9883 1724-2150 |
DOI: | 10.4000/mefrm.295 |