Dynamique des exportations de produits halieutiques du Sénégal et les impacts sur l’approvisionnement du marché local
Cet article présente les incidences quantitatives des exportations sénégalaises de poisson sur l’approvisionnement du marché local de produits halieutiques. Il expose la manière dont celles-ci influent négativement sur la disponibilité apparente et la consommation per capita. La méthode a consisté à...
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Veröffentlicht in: | Dynamiques environnementales 2022-03 (46), p.24-42 |
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Hauptverfasser: | , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Cet article présente les incidences quantitatives des exportations sénégalaises de poisson sur l’approvisionnement du marché local de produits halieutiques. Il expose la manière dont celles-ci influent négativement sur la disponibilité apparente et la consommation per capita. La méthode a consisté à compiler et analyser les données sur la production nationale, le commerce extérieur de poissons et la population à partir des bases de données du Centre de Recherche Océanographique de Dakar – CRODT, de la Direction des Pêches Maritimes – DPM et de l’Agence Nationale des Statistiques et de la Démographie - ANSD. Globalement, la consommation de poisson au Sénégal est marquée par une tendance à la baisse, malgré une légère hausse de la production nationale. Ainsi, sur la période 2008-2018, la production halieutique est passée de 426 000 tonnes à 527 000 tonnes. Les exportations ont suivi cette même tendance positive, passant de 77 000 tonnes à 293 000 tonnes sur la même période contre un approvisionnement moyen annuel du marché local estimé à moins de 200 000 tonnes. Ainsi, la production sénégalaise de produits halieutiques profite plus aux exportations qu’à l’approvisionnement du marché local. Dans un contexte de croissance rapide de sa population et de stagnation de la disponibilité apparente, la disponibilité per capita chute d’année en année passant ainsi de 29 kg/pers/an en 2008 à 16 kg/pers/an en 2019. En l’absence de politique de régulation des exportations, et dans l’hypothèse que les tendances actuelles vont se poursuivre, la consommation per capita devrait baisser de moitié (8 kg/pers/an) dans la décennie à venir. Au regard de la situation actuelle (surexploitation et raréfaction des ressources), il apparaît impératif de réguler les exportations à travers la mise en place de politiques publiques fortes, pour assurer la sécurité nutritionnelle des populations sénégalaises. Ce faisant, le Sénégal renforcera son processus d’atteinte de l’objectif de la faim zéro en 2030 (Objectif de développement durable – ODD 2). |
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ISSN: | 1968-469X 2534-4358 |
DOI: | 10.4000/dynenviron.2760 |