Le « trompe-l’œil » des beaux-arts : la formation des dessinateurs au xviiie siècle

Les écoles gratuites de dessin créées en France au xviiie siècle doivent être envisagées sous l’angle de leur utilité, seule raison de leur création, seule justification de leur financement par l’État et seule garantie de leur pérennité. Ces écoles académiques étaient destinées à offrir aux jeunes a...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Artefact (Paris, France : 2013) France : 2013), 2014, Vol.2, p.17-27
1. Verfasser: Morvan Becker, Frédéric
Format: Artikel
Sprache:eng
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:Les écoles gratuites de dessin créées en France au xviiie siècle doivent être envisagées sous l’angle de leur utilité, seule raison de leur création, seule justification de leur financement par l’État et seule garantie de leur pérennité. Ces écoles académiques étaient destinées à offrir aux jeunes artistes, artisans et ouvriers des manufactures une formation théorique de dessin, un apprentissage de la copie, seul instrument de reproduction avant l’invention de procédés mécaniques ou chimiques, dans le but d’améliorer la qualité de leurs productions, ceci dans le contexte d’une concurrence commerciale européenne. Au-delà des beaux-arts, longtemps considérés comme leur débouché principal, de nouveaux débouchés s’offrent aux élèves aussi bien dans les ateliers de gravure que dans les bureaux des services publics (bâtiments, travaux publics, manufactures royales) ou les agences d’architectes. Si la plupart des élèves ne quittent jamais le milieu de l’artisanat provincial, un certain nombre d’entre eux, soigneusement repérés et formés, deviennent des collaborateurs qualifiés, des dessinateurs que l’on n’appelle pas encore des « techniciens ». The free schools of design, created in France during the XVIIIth century, must be considered through their utility, which was the only reason for their creation, the only justification for their financing by the State, and the only guarantee of their durability. These academic schools were designed to offer young artists, artisans and factory workers theore-tical training in drafting, drawing and copying. Copying was the only way to make reproductions before the invention of mechanical and chemical processes, and this was done with the goal of improving the quality of their work in the context of a growing competitive market in Europe. Beyond the Fine Arts, new possibilities opened up to the students in engraver’s workshops, in offices of public services (buildings, public works, royal factories) or in architectural agencies. If most students never left the provincial craft industry, some them who where carefully chosen and educated, might become qualified collaborators, drafstmen that could not merely be called “technician”.
ISSN:2273-0753
2606-9245
DOI:10.4000/artefact.8805