Compter les morts: Document et fiction dans la frontière nord du Mexique (Sergio González Rodríguez, Roberto Bolaño)
La mort violente, le travail précaire, la pauvreté font partie du quotidien de la frontière nord du Mexique. C’est à cette mort effroyable, car brutale et quotidienne, que l’écriture contemporaine se trouve confrontée et qui la porte à trouver d’autres dialogues esthétiques et éthiques. Devant cette...
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Veröffentlicht in: | L’Âge d’or 2021, Vol.13 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | La mort violente, le travail précaire, la pauvreté font partie du quotidien de la frontière nord du Mexique. C’est à cette mort effroyable, car brutale et quotidienne, que l’écriture contemporaine se trouve confrontée et qui la porte à trouver d’autres dialogues esthétiques et éthiques. Devant cette réalité, la tâche de l’écrivain devrait être, selon l’injonction lancée par l’écrivain chilien Roberto Bolaño, de « savoir mettre la tête dans l’obscur, savoir sauter dans le vide » et écrire minutieusement l’horreur en intégrant document et fiction. À partir des exemples de Roberto Bolaño et Sergio González Rodríguez – qui ont été profondément marqués par cette Frontière qui sépare le Nord du Sud, les riches des pauvres, les hommes des femmes, l’anglais de l’espagnol –, on analyse ici la portée politique de cet acte, obsessionnel et douloureux, de « compter les morts ».
La muerte violenta, el trabajo precario, la pobreza son el día a día en la frontera norte mexicana. La escritura contemporánea se confronta sin cesar al horror de la muerte, brutal y cotidiana, conduciéndola así a crear otros diálogos estéticos y éticos. Ante tal realidad, el deber del escritor debería consistir, según las palabras de Roberto Bolaño, en “saber meter la cabeza en lo oscuro, saber saltar al vacío, saber que la literatura básicamente es un oficio peligroso” y escribir minuciosamente el horror, recurriendo al mismo tiempo al documento y la ficción. A partir de los ejemplos de Roberto Bolaño y Sergio González Rodríguez – profundamente marcados por la Frontera que separa el Norte y Sur, ricos y pobres, hombres y mujeres, inglés y español – se analiza aquí las implicaciones políticas del acto obsesivo y doloroso de “contar a los muertos”. |
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ISSN: | 2104-3353 2104-3353 |
DOI: | 10.4000/agedor.5709 |