Les veuves dans la ville en France au xixe siècle : images, rôles, types sociaux

Le veuvage féminin est beaucoup mieux connu pour la période moderne que pour le xixe siècle. Les représentations de la veuve, fondées sur trois héritages (la « Sainte veuve », la victime à secourir, la veuve légère) évoluent lentement au xixe siècle : d’un côté, elles favorisent une prise en charge...

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Veröffentlicht in:Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest 2007, Vol.114-3, p.169-194
1. Verfasser: Barrière, Jean-Paul
Format: Artikel
Sprache:eng
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Le veuvage féminin est beaucoup mieux connu pour la période moderne que pour le xixe siècle. Les représentations de la veuve, fondées sur trois héritages (la « Sainte veuve », la victime à secourir, la veuve légère) évoluent lentement au xixe siècle : d’un côté, elles favorisent une prise en charge collective de ce risque au siècle suivant ; de l’autre, elles insistent sur le danger que la veuve fait courir à l’ordre masculin. La veuve est très encadrée (voire longtemps exclue des funérailles), son comportement surveillé (attitudes, vêtements) et ses pouvoirs limités, en regard de l’Ancien Régime, par des codes discriminatoires. Mais ces derniers méritent d’être confrontés à la pratique juridique, notamment notariale, visant à améliorer le sort du conjoint survivant (contrats de mariage, pas si minoritaires qu’on l’a dit), et à la diffusion réelle de ces normes dans les familles. La forte présence des veuves dans la vie économique et sociale, celles qui surmontent ces ruptures familiales, révélerait une autre image des femmes, en particulier en ville. Un bref essai de typologie des veuves clôt l’article. Widowhood is much better known in France before 1800 than after. The representations of the widow are based upon three inheritances (the “holy widow”, the poor victim and the “merry widow”) and unfold during 19th century: on one hand, widowhood is more and more considered as a social risk; on the other, widow is seen as a danger for patriarcal order. She is strictly framed (often excluded from public funerals), her behaviour observed (clothing, attitudes) and her power limited by discriminatory “Code civil”. However, legal rules must be confronted to their practical applications in the families and to accomodations specially found by the “notaires” (wedding contracts, life insurance…). The strong presence of the widows in economy and society, particularly those who overcame their familial rupture, can reveal another image of the women, specially in towns. A short try of typology of the widows is given in the end.
ISSN:0399-0826
2108-6443
DOI:10.4000/abpo.438