L. J. M. Bizeul et son « Aperçu général sur l’étude des voies romaines » : un jalon pour l’histoire de l’archéologie en Bretagne
Louis-Jacques-Marie Bizeul (1785-1861) fut, sous la Restauration, maire de Blain, petite ville distante d’une trentaine de kilomètres de Nantes. Notaire de profession, il commença, dès la fin des années 1810, à s’intéresser à l’étude des antiquités. Au contact du foyer culturel nantais et, notamment...
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Veröffentlicht in: | Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest 2018, Vol.125-2, p.193-231 |
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1. Verfasser: | |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Louis-Jacques-Marie Bizeul (1785-1861) fut, sous la
Restauration, maire de Blain, petite ville distante d’une trentaine de
kilomètres de Nantes. Notaire de profession, il commença, dès la fin
des années 1810, à s’intéresser à l’étude des antiquités. Au contact
du foyer culturel nantais et, notamment, de Pierre- Louis Athénas
(1752-1829) alors figure dominante de la Société académique de Nantes,
il fit de l’étude des voies romaines son domaine de prédilection.
Toutefois, ce n’est que tardivement, au début des années 1840, qu’il
obtint la reconnaissance de ses pairs et s’affirma comme un érudit et
un archéologue de premier plan au sein, notamment, de l’Association
bretonne qu’il avait contribué à fonder aux côtés d’Arcisse de
Caumont. Son Aperçu général sur l’étude des voies romaines, lu au
congrès de Rennes (1844) de cette association, illustre ce tournant.
Replacée dans son contexte, cette courte allocution, véritable
profession de foi archéologique, se prête à différents niveaux de
lecture : aboutissement d’une trajectoire personnelle, elle témoigne
aussi du passage de témoin entre deux générations celle des «
antiquaires » et celle des « archéologues » et préfigure déjà les
affrontements entre « romanistes » et « bretonistes » qui émailleront
l’existence de la première Association bretonne. À ce titre, elle peut
être considérée comme un jalon important de l’histoire de
l’archéologie en Bretagne.
During the Restoration, Louis-Jacques-Marie Bizeul
(1785-1861) was the mayor of Blain, a small town about thirty
kilometres north of Nantes. A notary by profession, he became
interested, as early as the late 1810s, in the study of antiquities.
In contact with Nantes’s cultural society, and in particular
Pierre-Louis Athénas (1752- 1829) who was a prominent figure in the
Nantes Academic Society, L.-J.-M. Bizeul made the study of the Roman
roads his chosen field. However, it was not until the early 1840s that
he won recognition among his peers and established himself as a
scholar and a leading archeologist, in particular within the Breton
Association that he had helped found along with Arcisse de Caumont.
His Aperçu général sur l’étude des voies romaines, read during that
association’s conference in Rennes (1844), exemplifies this turning
point. Back in context, this short address, a true archaeological
profession of faith, lends itself to multiple readings: as the
culmination of a personal journey, it also signalled the handover
between two generations, that of th |
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ISSN: | 0399-0826 2108-6443 |
DOI: | 10.4000/abpo.3877 |