Les dessous secrets du temps » : le récit goncourtien au rythme de la rumeur mondaine

La chronique a, cela va de soi, rapport avec une certaine manière de concevoir et de dire le temps : dans la presse de la seconde moitié du siècle, ce temps est tout particulièrement celui de la mondanité et de ses rites, qui supposent une conception cyclique du temps. Cet article propose d’étudier quelques jeux de reflets, de convergence ou de divergence entre cette écriture médiatique du temps de la mondanité et l’écriture goncourtienne, diariste et romanesque (dans Renée Mauperin, Chérie et La Faustin). Au sein de cette œuvre, l’acquiescement au souci de clôture et de distinction qui caractérise la mondanité et ses représentations textuelles cohabite avec une entreprise de déclôture de ces mêmes frontières : au-delà du cycle, le monde en mouvement est alors associé à un rapport au temps et à une langue en voie de fragmentation. In the press of the second half of the century, this time is particularly that of worldliness and its rituals, which presuppose a cyclical conception of time. This article looks at some of the reflections, convergence and divergences between this media writing on the time of worldliness and Goncourtian diaristic and novelistic writing (in Renée Mauperin, Chérie and La Faustin). In this work, acquiescence to the concern for enclosure and distinction that characterises worldliness and its textual representations coexists with an attempt to break down these same boundaries: beyond the cycle, the world in motion is associated with a relationship to time and a language in the process of fragmentation.