Représentations du trauma dans le roman En vérité de E. Périkléous-Papadopoulou : identités brisées et failles, à travers une métacritique de l’histoire dans la “littérature du devoir de mémoire”

Les mots : « MÉMOIRE ET NOSTALGIE » – inscrits en capitales pour mieux les souligner – placés au début du roman d’E. Périkléous Papadopoulou : Comme en vérité, constituent les notions-clés à partir desquelles se déroule le fil de l’histoire autour du deuil de Charita Mantolès et de son combat incessant et inégal pour rechercher la “vérité ignorée”. La présence manifeste de la mémoire et du trauma, en tant que motifs dominants, constituent un lourd fardeau tout à la fois de joie et de douleur que l’héroïne transporte en elle, suite aux événements tragiques de l’invasion turque en 1974, en même temps que l’étiquette de « réfugiée ». L’auteur construit un roman plaisant à lire, tissé de multiples pertes et de vérités bouleversantes, faisant affleurer les failles de l’héroïne centrale. L’Histoire (signifié) se combine étroitement à l’imaginaire, ce qui donne lieu à une fiction cruciale à partir d’événements réels. Le roman constitue, de ce fait, une métacritique de l’histoire et la transcription d’un témoignage authentique. Par conséquent, les personnages du roman évoluent dans un environnement parfaitement réaliste.