Topographies et scénographies de l’étrangeté et de l’hospitalité dans le théâtre et le cinéma grecs au tournant du xxe siècle

Jacques Derrida remarque « qu’il n’y a pas de culture ni de lien social sans un principe d’hospitalité ». Mais dans la définition même de l’hospitalité il y a toujours, comme condition fondamentale, l’étrangeté. Il n’y a pas d’hospitalité que si un étranger frappe à notre porte et demande à entrer c...

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Veröffentlicht in:Cahiers balkaniques (Paris) 2024-11, Vol.Hors-série
1. Verfasser: Pefanis, Georges P
Format: Artikel
Sprache:eng ; fre
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Beschreibung
Zusammenfassung:Jacques Derrida remarque « qu’il n’y a pas de culture ni de lien social sans un principe d’hospitalité ». Mais dans la définition même de l’hospitalité il y a toujours, comme condition fondamentale, l’étrangeté. Il n’y a pas d’hospitalité que si un étranger frappe à notre porte et demande à entrer chez nous, qu’il soit immigré ou réfugié – en tout cas : un autre que nous. Mais qui est l’étranger et de qui ? Par quoi le devenir-étranger entre-t-il en jeu, par moi ou par le regard des autres sur moi ? Dans ce carrefours du soi-même comme un autre (comme dirait Paul Ricœur) et de l’autre comme soi-même, tout dépend du lieu où nous plaçons l’étalon de la normalité (nationale, religieuse, sociale, culturelle), dans notre propre monde ou dans le monde de l’autrui. La frontière qui unit et sépare les deux mondes est le régime de l’hospitalité. Cet essai pose des questions sur la structure de l’hospitalité et l’origine de l’étrangeté : Quelle est la relation entre l’hôte et l’étranger ? Est-elle définissable ou le propre et l’étranger ne se déterminent jamais complètement ? Les deux partenaires vivent dans un monde commun ou dans les mondes séparés ? Y a-t-il une troisième dimension, un entre-monde créé par les deux où le propre signifie plus que l’autre de l’autre et, en même temps, l’étranger signifie plus que l’autre du propre ? Les réponses, ou plutôt les tentatives de réponse à ces questions, passent par des scènes modernes de philosophie (la pensée de Paul Ricœur sur l’ipseité, de Jacques Derrida sur l’hospitalité ou de Waldenfels sur l’étrangeté) de théâtre (Ville propre par Prodromos Tsinikoris et Anestis Azas ou Le Dernier Caravanserail  de l’Ariane Mnouchkine), et de cinéma (Une éternité et un jour de Théodoros Aggelopoulos).
ISSN:0290-7402
2261-4184
DOI:10.4000/12l9f