Evolution paléogéographique du bas estuaire de la Charente et production du sel entre le Néolithique et l’Âge du Fer : le cas du site du Pontet (Saint-Nazaire, Charente-Maritime, France)
Ce travail vise à déterminer l’évolution des conditions d’exploitation du sel autour du site du Pontet au cours du Néolithique récent et de l’âge du Fer par la confrontation des données archéologiques et environnementales. Le site principal du Pontet est un site fossoyé de plateau qui a été occupé p...
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Veröffentlicht in: | Géomorphologie : revue du Groupe français de géomorphologie 2024, Vol.30 (2), p.93-114 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Ce travail vise à déterminer l’évolution des conditions d’exploitation du sel autour du site du Pontet au cours du Néolithique récent et de l’âge du Fer par la confrontation des données archéologiques et environnementales. Le site principal du Pontet est un site fossoyé de plateau qui a été occupé principalement durant le Néolithique récent (3600-2900 cal. BCE). Il domine un vallon à fond plat proche de l’estuaire de la Charente dont la paléogéographie est reconstituée grâce aux données géophysiques et à des carottages. Ces informations permettent de reconstituer la topographie du fond du vallon qui correspond à un talweg à pente régulière (~ 1%) façonné dans les calcaires lors du bas niveau marin durant le Stade Isotopique Marin 2 (SIM2). Cette topographie est fossilisée par les formations littorales transgressives et régressives mises en place lors de la remontée puis de la stabilisation du niveau marin holocène. Les formations marines les plus anciennes se mettent en place dans la partie aval de la vallée à partir de 5800 cal. BCE, alors que les versants au pied du site enregistrent un épisode de pédogenèse hydromorphe et sont donc hors d’eau. Lors de la première phase d’occupation du site au Néolithique récent I (3600-3300 cal. BCE) les Pleines Mer de Vives Eaux (PMVE) atteignent le bas des versants du site du Pontet ce qui est compatible avec une activité d’exploitation de sel ignigène au plus près de l’enceinte. Les débuts de la progradation des marais (mise en place d’un schorre) et l’éloignement de la limite des eaux atteintes lors de PMVE à partir de 3000 cal. BCE suggèrent qu’au cours du Néolithique récent II, les conditions d’exploitation du sel pourraient avoir été significativement modifiées et que des avant-sites isolés du site principal pourraient être devenus la règle comme cela est observé sur le site proche de La Garenne. Les colluvions de pied de versant mises en place entre la fin du Néolithique récent et le Bronze final servent de support à une réoccupation saunière datée de l’Âge du Fer, entre le VIIIe siècle et le IIIe siècle cal. BCE. La position de cette réoccupation en pied de versant est discutée quant à sa signification et est mise en relation avec une phase d’érosion et de recul des marais liée à la dégradation climatique et à l’augmentation des tempêtes qui caractérisent les débuts du 1er millénaire cal. BCE à l’échelle de la façade Atlantique. La position des sites sauniers de l’âge du Fer ne constitue donc pas, au moins à l’ |
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ISSN: | 1266-5304 1957-777X |
DOI: | 10.4000/12ioc |