De la surveillance à la contestation. Flux et reflux du régime esthétique de la frontière en Méditerranée: Charles Heller en conversation avec Marie Sandoz et Anne‑Katrin Weber
Anne-Katrin Weber et Marie Sandoz se sont entretenues avec le chercheur et cinéaste Charles Heller, fondateur avec Lorenzo Pezzani du projet de recherche Forensic Oceanography. Dans ce cadre, ils enquêtent depuis 2011 sur les politiques migratoires qui régissent la Méditerranée et en particulier sur...
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Veröffentlicht in: | Transbordeur 2022, Vol.6, p.88-97 |
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Hauptverfasser: | , , |
Format: | Artikel |
Sprache: | eng |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Anne-Katrin Weber et Marie Sandoz se sont entretenues avec le chercheur et cinéaste Charles Heller, fondateur avec Lorenzo Pezzani du projet de recherche Forensic Oceanography. Dans ce cadre, ils enquêtent depuis 2011 sur les politiques migratoires qui régissent la Méditerranée et en particulier sur la violence des États qui s’y déploient. Notre entretien revient sur leur travail qui intervient à l’intersection entre l’hypervisbilité des images de bateaux de migrants qui circulent dans l’espace public et l’imperceptibilité de celles qui révéleraient d’autres aspects des luttes qui se jouent en mer. Face à la multitude d’images satellitaires, de surveillance, photographiques, thermiques et cartographiques mobilisée par Forensic Oceanography, nous avons discuté de comment le régime d’in/visibilité qui structure l’espace maritime peut être renégocié dans une visée bien précise, celle de contestation de la violence des frontières. Cette appropriation des images verticales et leur détournement militant a constitué le fil rouge de notre conversation.
Anne-Katrin Weber and Marie Sandoz spoke to researcher and filmmaker Charles Heller, founder of the Forensic Oceanography research project with Lorenzo Pezzani. Since 2011, Heller and Pezzani have been investigating the migration policies that govern the Mediterranean and, in particular, the state violence involved. Our conversation looks back at their work, situated at the junction between the hypervisibility of images of migrant boats circulating in the public space and the imperceptibility of other images that would reveal other aspects of the struggles taking place at sea. Faced with the multitude of satellite, surveillance, photographic, thermal and cartographic images mobilised by Forensic Oceanography, we discussed how the regime of in/visibility that structures maritime space can be renegotiated with the very specific aim of contesting border violence. This appropriation and sabotaging of vertical images was the common thread of our conversation |
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ISSN: | 2552-9137 3073-5734 |
DOI: | 10.4000/12gx9 |