La littérature comme expérience intérieure chez Yannick Haenel, Sylvie Germain, Pierre Michon et Claude Louis-Combet

Contre toute attente dans une société déchristianisée, de nombreux auteurs actuels décrivent la littérature comme une expérience spirituelle. Ils se réfèrent certes à des modèles littéraires mais aussi à des modèles chrétiens comme les vies de saints ou les écrits mystiques, sans pour autant se défi...

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Veröffentlicht in:ELFe 20-21 2024, Vol.13
1. Verfasser: Bonord, Aude
Format: Artikel
Sprache:eng
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Contre toute attente dans une société déchristianisée, de nombreux auteurs actuels décrivent la littérature comme une expérience spirituelle. Ils se réfèrent certes à des modèles littéraires mais aussi à des modèles chrétiens comme les vies de saints ou les écrits mystiques, sans pour autant se définir en écrivains catholiques. Même s’ils les déplacent ou les détournent, le paradoxe demeure, tant ces référents sont décalés par rapport à leur époque, et parfois à leur croyance. Nous tenterons de comprendre pourquoi l’expérience mystique constitue le point d’ancrage de la réflexion d’auteurs très différents sur leur propre expérience d’écriture. Que nous apprend ce curieux point commun sur la façon dont les auteurs du xxie siècle se sont réappropriés la figure désacralisée de l’auteur et ont pris acte de la relativisation de la place de l’intellectuel dans la société ? Comment articulent-ils cette expérience des limites avec la conscience affirmée de leur insignifiance ? Contrary to all expectations in a dechristianised society, many current authors describe literature as a spiritual experience. They certainly refer to literary models but also to Christian models, such as the saints’ lives or mystical writings, without defining themselves as Catholic writers. Despite moving or diverting them, the paradox remains, as these figures are out of step with their time and sometimes with their beliefs. We aim to understand why the mystical experience constitutes an anchor point for very different authors when they reflect on their own writing experience. What does this curious common point tell us about how 21st-century authors have reappropriated the author’s desecrated figure and noted the relativisation of the intellectuals’ place in society ? How do they formulate this experience of limits, being firmly aware of their insignificance ?
ISSN:2257-5529
2262-3450
DOI:10.4000/11zm3