Commun de la liberté ou constitution du droit social ? Catherine Colliot-Thélène et la défense des droits subjectifs

Dans son dernier ouvrage, Le commun de la liberté (2022), Catherine Colliot-Thélène opère un retour à Kant qui lui paraît offrir une défense plus robuste des droits subjectifs et offrir, surtout, à ces droits toutes les garanties nécessaires à leur effectivité, notamment à partir d’une réflexion sur...

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Veröffentlicht in:Cahiers de philosophie de l’Université de Caen 2024, Vol.61, p.79-107
1. Verfasser: Bourdeau, Vincent
Format: Artikel
Sprache:eng
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Dans son dernier ouvrage, Le commun de la liberté (2022), Catherine Colliot-Thélène opère un retour à Kant qui lui paraît offrir une défense plus robuste des droits subjectifs et offrir, surtout, à ces droits toutes les garanties nécessaires à leur effectivité, notamment à partir d’une réflexion sur l’universalisation de la propriété privée comprise comme un droit fondamental. Cette voie – qui permet de renforcer la définition du sujet de droit comme sujet politique défendue dans La démocratie sans « demos » (2011) – rejoint celle de la réciprocité des pouvoirs, décrite – et écartée – dans le néo-républicanisme de Philip Pettit. Notre article cherchera à comprendre si un retour à Hegel, interprété à la lumière des analyses proposées par Colliot-Thélène dans un précédent ouvrage, Le désenchantement de l’État (1992), n’offre pas une meilleure stratégie pour la défense des droits subjectifs, en adossant ces derniers à l’antécédence d’un ordre social juste. In her latest work, Le commun de la liberté (2022), Catherine Colliot-Thélène returns to Kant, which seems to her to offer a more robust defence of subjective rights and, above all, to provide these rights with all the guarantees necessary for them to be effective, notably through a reflection on the universalisation of private property understood as a fundamental right. This approach – which reinforces the definition of the subject of rights as a political subject advocated in La démocratie sans “demos” (2011) – is similar to that of the reciprocity of powers described – and put aside – in Philip Pettit’s neo-republicanism. Our article seeks to understand whether a return to Hegel, interpreted in the light of the analyses proposed by Colliot-Thélène in her first work, Le désenchantement de l’État (1992), might not offer a better strategy in order to protect subjective rights: that of compatibility between the antecedence of a just social order and the defence of subjective rights.
ISSN:1282-6545
2677-6529
DOI:10.4000/11vsg