Les aidants au cœur de la solidarité sociale

La prise de conscience progressive de la nécessité du soutien aux aidants s’effectue alors que le modèle humain et économique de notre système de santé fait face à une transformation radicale produite par la double révolution copernicienne de la chronicisation des maladies et de la digitalisation de...

Ausführliche Beschreibung

Gespeichert in:
Bibliographische Detailangaben
Veröffentlicht in:Vie sociale (Paris) 2016-09, Vol.15 (3), p.159-173
1. Verfasser: Guérin, Serge
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
Tags: Tag hinzufügen
Keine Tags, Fügen Sie den ersten Tag hinzu!
Beschreibung
Zusammenfassung:La prise de conscience progressive de la nécessité du soutien aux aidants s’effectue alors que le modèle humain et économique de notre système de santé fait face à une transformation radicale produite par la double révolution copernicienne de la chronicisation des maladies et de la digitalisation des processus et techniques.La reconnaissance symbolique et tangible des aidants de proches s’inscrit dans un mouvement plus vaste où le monde de la santé devra passer d’une culture de la cure à une politique du care . En fait, prendre en considération l’ensemble de ces personnes en fragilité oblige à sortir d’une logique d’État providence classique fondée uniquement sur l’aide quantitative au profit d’une société qui pense l’accompagnement social, l’ empowerment solidaire et la prévention en santé.La reconnaissance du rôle essentiel des aidants est un marqueur puissant de l’évolution de la relation entre les malades et leurs proches et le monde médical. Les malades et leurs proches sont engagés dans un processus de reconnaissance citoyenne. Il oblige les médecins et l’ensemble des soignants à mesurer que le soin n’est pas qu’une affaire de technique et de normes, mais impose aussi les usages, les représentations, l’échange et la relation avec la personne malade ou en déficit d’autonomie et son entourage. Le soin n’est rien sans sollicitude, écoute et empathie.Pour autant, la reconnaissance des aidants et la société de l’accompagnement ne se trouvent-elles pas face au risque de justifier le déclin des solidarités sociales collectives au nom de la morale individuelle et de la responsabilité d’individus qui seraient autonomes par rapport à leur environnement ?
ISSN:0042-5605
2271-717X
DOI:10.3917/vsoc.163.0159