Regards croisés sur le confinement : personnes vivant avec des troubles psychiques, aidants familiaux et soignants
Objectifs : Notre étude a examiné l’expérience des personnes vivant avec des troubles psychiques et de leurs familles, pendant le confinement français du printemps 2020, et identifié les soins dont ils ont bénéficié. Elle donne simultanément à voir les réorganisations des professionnels et leur vécu...
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Veröffentlicht in: | Santé publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) France), 2022-03, Vol.33 (6), p.875-883 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Objectifs : Notre étude a examiné l’expérience des personnes vivant avec des troubles psychiques et de leurs familles, pendant le confinement français du printemps 2020, et identifié les soins dont ils ont bénéficié. Elle donne simultanément à voir les réorganisations des professionnels et leur vécu. Méthode : Deux enquêtes adoptant une méthodologie mixte (qualitative et quantitative) ont été conduites pendant le confinement. Les données ont été collectées via trois questionnaires en ligne et des entretiens individuels semi-directifs, auprès de personnes concernées par des troubles, des familles et des soignants. Résultats : Les répondants étaient 173 aidants familiaux, 68 usagers et 40 soignants. Comparativement à la population générale, nous n’avons pas observé chez les usagers de surmorbidité psychiatrique. Les familles ont été ressources, mais ont souffert de plus de difficultés psychologiques. Le déploiement des consultations à distance, la réactivité et la disponibilité des équipes ont été soutenants pour les usagers, tandis que les professionnels ont vécu ces réaménagements sur le mode d’une perte de sens. Les familles ont pointé le manque de disponibilité des équipes. Le soutien par les pairs a eu un rôle majeur. Conclusion : La santé mentale des usagers de notre étude n’a pas été massivement impactée par le confinement. Ils ont mobilisé différentes ressources protectrices. L’habitude d’une vie solitaire, la connaissance de leurs ressources et le soutien entre pairs ont joué un rôle favorable. D’autres études sont nécessaires pour évaluer l’hypothèse d’une « deuxième vague psychiatrique ». |
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ISSN: | 0995-3914 2104-3841 |
DOI: | 10.3917/spub.216.0875 |