Expérimentation de la télé-expertise en cardiologie en Pays de la Loire
Introduction : Les médecins généralistes ont régulièrement besoin d’avis spécialisés pour une adaptation thérapeutique, pour l’interprétation d’électrocardiogrammes (ECG) ou pour faciliter l’orientation vers le cardiologue de proximité. La télé-expertise pourrait accroître ces possibilités de coordi...
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Veröffentlicht in: | Santé publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) France), 2020-01, Vol.31 (6), p.789-796 |
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Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Introduction : Les médecins généralistes ont régulièrement besoin d’avis spécialisés pour une adaptation thérapeutique, pour l’interprétation d’électrocardiogrammes (ECG) ou pour faciliter l’orientation vers le cardiologue de proximité. La télé-expertise pourrait accroître ces possibilités de coordination entre professionnels. Une expérimentation de télé-expertise en cardiologie a été portée par l’Union Régionale des Professionnels de santé – Médecins Libéraux (URML) en Pays de la Loire, entre 2016 et 2017. L’expérimentation permettait à des médecins généralistes (MG) de solliciter l’avis d’un cardiologue libéral via une fiche de liaison. Le cardiologue recevait la fiche, accompagnée de l’ECG, et apportait une réponse dans les 48 heures. Objectifs : Les objectifs de l’étude étaient d’étudier l’acceptabilité de cette expérimentation auprès des professionnels concernés et d’en étudier l’impact sur la coordination des professionnels et sur les délais de rendez-vous chez le cardiologue. Méthode : Cette évaluation a nécessité une méthodologie dite mixte alliant les résultats d’une enquête par questionnaire avant/après l’expérimentation et d’entretiens semi-directifs auprès des MG et cardiologues, un recueil de données ad hoc et l’analyse de données de l’Assurance Maladie. Résultats : En 15 mois d’expérimentation, 22 % des MG et 52 % des cardiologues libéraux du territoire ont participé. 959 avis ont été demandés par les MG, soit 74 fiches par mois. Les cardiologues ont été sollicités 2,3 fois par mois. Ils ont jugé l’ECG anormal ou douteux pour 31,9 % des examens. Un rendez-vous a été programmé en moyenne dans les 24 jours. Peu de difficultés dans l’utilisation du service ont été rapportées par les utilisateurs. Discussion : Les résultats montrent que la télé-expertise, sans aucun outil informatique complexe pour fonctionner, contribue à améliorer l’organisation de la gradation de la réponse de l’offre spécialisée, à améliorer la confiance des MG en leur propre analyse d’ECG. Elle constitue un observatoire grandeur nature de la mise en place de la télé-expertise en cardiologie, en amont de sa généralisation annoncée pour 2020 en France. |
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ISSN: | 0995-3914 2104-3841 |
DOI: | 10.3917/spub.196.0789 |