Comprendre le renoncement à la référence obstétricale à la Clinique universitaire de gynécologie et d’obstétrique de Cotonou

Introduction : À partir de l’an 2000, à la faveur des Objectifs du millénaire pour le développement, le Bénin a renforcé son système de référence obstétricale, afin de réduire la mortalité maternelle. Mais des problèmes d’ordre structurel, socioculturel et économique continuent d’affecter cette stra...

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Veröffentlicht in:Santé publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) France), 2017, Vol.29 (5), p.719-729
Hauptverfasser: Houngnihin, Roch Appolinaire, Sossou, Aphee Judith
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Beschreibung
Zusammenfassung:Introduction : À partir de l’an 2000, à la faveur des Objectifs du millénaire pour le développement, le Bénin a renforcé son système de référence obstétricale, afin de réduire la mortalité maternelle. Mais des problèmes d’ordre structurel, socioculturel et économique continuent d’affecter cette stratégie. La Clinique universitaire de gynécologie et d’obstétrique (CUGO) de Cotonou, située au sommet de la pyramide sanitaire, est emblématique desdits problèmes. La présente recherche vise à comprendre de l’intérieur, les enjeux de la référence dans cet établissement hospitalier, à travers l’analyse des perceptions et vécus des acteurs. Méthodes : Essentiellement qualitative, la collecte de données a été réalisée au moyen d’entretiens semi-directifs approfondis, de juillet à décembre 2015. Elle a concerné 37 personnes dont des femmes référées, des soignants et des accompagnants. Résultats : La faible qualité de l’information détenue par les femmes sur les motifs de la référence, la peur de la césarienne perçue comme évidente et les difficiles relations entretenues avec le personnel de santé contribuent au renoncement à la référence. Par ailleurs, les rumeurs circulant sur l’accueil, le retard dans la prise en charge et les conditions d’hospitalisation à la CUGO sont des aspects à prendre en compte. Enfin, la distance de provenance est déterminante dans l’acceptation de la référence par les femmes et leurs entourages. Conclusion : De façon générale, la référence est perçue comme une nécessité en cas de complications au cours de la grossesse, aussi bien par les femmes référées que par le personnel soignant. Mais, les divergences de points de vue apparaissent lorsque la CUGO devient l’hôpital d’accueil.
ISSN:0995-3914
2104-3841
DOI:10.3917/spub.175.0719