Double dispensation des antirétroviraux en ville : bilan à un an dans l'agglomération lilloise

Résumé Objectifs : la double dispensation des antirétroviraux en France est possible depuis octobre 1997. Un an plus tard, nous avons mené une enquête auprès de patients et de pharmaciens de la métropole lilloise pour décrire l’impact de cette mesure. Matériels et méthodes : interview d’un échantill...

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Veröffentlicht in:Santé publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) France), 2001, Vol.13 (2), p.151-160
Hauptverfasser: de la Tribonnière, Xavier, de Grieck, P, Baclet, V, Dubreuil, Laurent, Alfandari, S, Yazdanpanah, Y, Sissoko, D, Bourez, J.M, Valette, Mathieu, Ajana, F, Gérard, Y, Senneville, Eric, Mouton, Y
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:Résumé Objectifs : la double dispensation des antirétroviraux en France est possible depuis octobre 1997. Un an plus tard, nous avons mené une enquête auprès de patients et de pharmaciens de la métropole lilloise pour décrire l’impact de cette mesure. Matériels et méthodes : interview d’un échantillon représentatif de pharmaciens d’officine et de personnes infectées par le VIH de la région lilloise. Résultats : un échantillon de 100 pharmaciens d’officine a été interviewé. La plupart sont installés dans une zone urbaine avec une clientèle plutôt de quartier. La majorité d’entre eux ressentent l’infection à VIH comme une maladie commune et considèrent la délivrance des antirétroviraux comme une mission de santé publique, malgré des bénéfices financiers très faibles. Deux tiers d’entre eux ont suivi une formation sur l’infection par le VIH et la plupart reconnaissent l’importance d’une bonne adhésion au traitement. Cependant, le nombre d’antirétroviraux et de classes d’antirétroviraux disponibles est mal connu.Parmi les 97 patients interrogés suivis dans le Service des Maladies Infectieuses du Centre Hospitalier de Tourcoing, 22 % vont chercher leurs médicaments en officine de ville, 62 % à la pharmacie de l’hôpital et 16 % aux deux endroits. Cependant, 39 % reçoivent au moins une molécule uniquement disponible à l’hôpital. Les patients allant en officine de ville soulignent une amélioration de leur qualité de vie. En ville, ils choisissent la plupart du temps leur pharmacie habituelle et préfèrent être servis normalement plutôt que secrètement. La majorité de ceux allant en pharmacie hospitalière expliquent leur choix en raison d ’une meilleure confidentialité. Le manque de confidentialité en ville est également ressenti par les pharmaciens d’officine. L’accueil en ville est considéré comme meilleur, l’attente moins longue mais les compétences du pharmacien d’officine sont jugées légèrement inférieures à celles du pharmacien hospitalier. Enfin, la notion d’adhésion au traitement est peu abordée en officine de ville.Les patients et les pharmaciens d’officine apprécient la possibilité de double dispensation. L’impact est limité par l’impossibilité de trouver en ville certains antirétroviraux, disponibles uniquement à l’hôpital. L’adhésion au traitement n’est pas souvent évoquée par le pharmacien d’officine et des progrès pourraient être faits en ce domaine.
ISSN:0995-3914
2104-3841
DOI:10.3917/spub.012.0151