Une fille est sacrifiée

RésuméÀ partir de la représentation « j’ai été donnée en offrande par ma mère à ma grand-mère », centrale à un moment de la cure d’une patiente de 50 ans, l’auteure s’interroge sur le fantasme sacrificiel. Du sacrifice fondateur de la culture que Freud déploie de Totem et Tabou à L’Homme Moïse et le...

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Veröffentlicht in:Revue française de psychanalyse 2010-10, Vol.74 (4), p.1177-1187
1. Verfasser: Neau, Françoise
Format: Artikel
Sprache:fre
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Zusammenfassung:RésuméÀ partir de la représentation « j’ai été donnée en offrande par ma mère à ma grand-mère », centrale à un moment de la cure d’une patiente de 50 ans, l’auteure s’interroge sur le fantasme sacrificiel. Du sacrifice fondateur de la culture que Freud déploie de Totem et Tabou à L’Homme Moïse et le monothéisme , entre crime et divinisation, les femmes, d’abord enjeux du parricide, sont écartées, pour être ensuite sacrifiées au « royaume nouveau de l’intellectualité » ; elles font pourtant retour sur la scène du sacrifice, dont elles peuvent être l’agent étrangement inquiétant ou médusant, ou bien au plus près de la lignée mélancolique du fantasme masochiste. Le développement clinique de ce fantasme sacrificiel, sous la forme de l’offrande mais aussi du déchet (« ma mère a donné ça à ses parents, ma mère m’a chiée ») amène à esquisser sa polysémie – derrière l’idéalisation, positive ou négative, derrière la passivation, le meurtre et la perte –, mais aussi les voies de dégagement ouvertes par la cure.
ISSN:0035-2942
2105-2964
DOI:10.3917/rfp.744.1177