L’administration territoriale de l’État en « mode dégradé ». Les conséquences de la suppression de l’ingénierie publique sur la protection de l’eau

Perçues à la fois comme concurrentes des missions de police administrative de l’eau et comme non essentielles à l’activité de l’État, les missions d’ingénierie publique ont été supprimées en 2008. À partir de l’analyse des effets de cette réforme, cet article discute l’évolution de la capacité de l’...

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Veröffentlicht in:Revue française d'administration publique 2021-11, Vol.179 (3), p.589-606
1. Verfasser: Dedieu, Claire
Format: Artikel
Sprache:fre
Online-Zugang:Volltext
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Zusammenfassung:Perçues à la fois comme concurrentes des missions de police administrative de l’eau et comme non essentielles à l’activité de l’État, les missions d’ingénierie publique ont été supprimées en 2008. À partir de l’analyse des effets de cette réforme, cet article discute l’évolution de la capacité de l’administration territoriale de l’État à agir pour protéger l’eau et les milieux aquatiques. Les résultats d’une enquête de terrain conduite dans trois départements français entre 2014 et 2019 nous montrent que la réforme conduit l’administration territoriale de l’État à affirmer sa posture régalienne et, par là même, à durcir l’application formelle de la réglementation sur l’eau. Mais cette évolution a lieu parallèlement à l’institutionnalisation d’un fonctionnement « en mode dégradé » des administrations au détriment des finalités de l’action publique environnementale et de l’acceptation sociale du droit de l’environnement.
ISSN:0152-7401
1965-0620
DOI:10.3917/rfap.179.0075