Chômage structurel et capacités de production: Une approche théorique de moyenne-longue période
Résumé La théorie du chômage d’équilibre repose sur l’analyse de la boucle prix-salaires, mais a jusque là prêté plus d’attention à l’équation de salaires qu’à l’équation de prix. Le modèle présenté ici traite de pair l’influence du chômage sur la formation des salaires et l’influence du taux d’util...
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Veröffentlicht in: | Observations et diagnostics économiques. Revue de l'OFCE 2003-02, Vol.n o 84 (1), p.243-283 |
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Hauptverfasser: | , |
Format: | Artikel |
Sprache: | fre |
Online-Zugang: | Volltext |
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Zusammenfassung: | Résumé La théorie du chômage d’équilibre repose sur l’analyse de la boucle prix-salaires, mais a jusque là prêté plus d’attention à l’équation de salaires qu’à l’équation de prix. Le modèle présenté ici traite de pair l’influence du chômage sur la formation des salaires et l’influence du taux d’utilisation des capacités de production sur la formation des prix. Il explicite en outre une fonction de production, qui comporte une capacité maximale de production réalisable avec les équipements installés, laquelle est exogène à l’horizon de 1à 2 ans (« horizon friedmanien »), mais devient endogène au-delà (« horizon marshallien ») sous l’effet de la fonction d’investissement et de la fonction d’accumulation. On montre alors qu’au taux de chômage d’équilibre est associé un taux d’utilisation d’équilibre: ces deux « tensions » sont déterminées simultanément et dépendent de la capacité maximale de production. De même, dans le plan d’analyse (U, W/P) de Layard et alii, à la courbe habituelle (WS) est associée une courbe (PS) influencée par la capacité maximale de production ; il en résulte que le chômage d’équilibre se décompose en un chômage de pleine capacité et un chômage complémentaire, qui seul est de la responsabilité des partenaires sociaux. Il apparaît ainsi que les politiques économiques, dans la mesure où elles influencent l’investissement et par conséquent la formation de la capacité maximale de production, ne sont pas neutres pour le taux de chômage d’équilibre (ni pour le taux d’utilisation). Le modèle étant non-linéaire, les effets relatifs de ces politiques dépendent de la situation de départ. Cette analyse suggère que la lutte contre le chômage ne passe plus exclusivement par des actions structurelles sur la formation des salaires ; il pourrait être plus efficace et moins coûteux socialement d’engager des actions structurelles visant à accroître les investissements productifs. |
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ISSN: | 1265-9576 |
DOI: | 10.3917/reof.084.0243 |